Une enveloppe de 1,7 milliard de dollars a été mobilisée pour augmenter l’aide humanitaire vitale fournie à des millions d’habitants au Burkina Faso, au Mali et Niger, et aussi contribuer à empêcher ce qui pourrait être selon les Nations Unies «l’une des plus grandes crises humanitaires au monde ». L’information a été donnée ce mardi 20 Octobre 2020 lors de la conférence virtuelle organisée par le Danemark, l’Allemagne, l’Union européenne (UE) et les Nations Unies.
En prélude de la conférence, l’Organisations des Nations Unies (ONU), avait sollicité un budget de 2.4 milliards de dollars pour l’aide humanitaire au sahel central. C’est suite à cela, qu’une somme totale de 1,7 milliards a pu être mobilisée par plusieurs gouvernements et donateurs institutionnels. Il est à noter que « l’Union européenne (UE) a annoncé un total de 122,8 millions de dollars. 603,54 millions de dollars ont par ailleurs été promis par 14 Etats membres de l’UE (Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Finlande, France, Grèce, Italie, Irlande, Malte, Luxembourg, Suède, Roumanie, République tchèque).La Suisse est l’Etat membre le plus généreux avec un montant record de 464,1 millions de dollars, suivi des Etats-Unis (274,8 millions de dollars). Les coorganisateurs de la conférence (Allemagne, Danemark et UE) ont réunis à eux trois 424,1 millions de dollars ».
Sur ces fonds annoncés, 996,8 millions seront consacrés à l’aide humanitaire au Sahel central pour le reste de l’année 2020 et 725,4 millions seront utilisés en 2021 et au-delà. Ce qui permettra d’aider environ 10 millions d’individus, notamment dans la domaine de la nutrition et d’alimentation, de services de santé, d’eau et d’assainissement, de logement, d’éducation, et de protection et de soutien aux victimes de violences basées sur le genre.
Au cours de cette vidéo conférence qui vise à traiter les causes profondes de la crise, des engagements politiques n’ont pas manqués d’être annoncés. « Il existe un énorme potentiel dans le Sahel central mais les conflits, le changement climatique, la faible gouvernance et l’inégalité hommes-femmes freinent les populations et les progrès », a déclaré le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires humanitaires, Mark Lowcock, avant de souligner que « Nous pouvons contribuer à renverser la tendance en fournissant un soutien international plus important, mieux équilibré entre sécurité, aide d’urgence et développement à long terme ».
Selon le compte-rendu des Nations Unies « Plus de 1,5 million d’habitants de la région du Sahel central ont été contraints de quitter leur foyer à cause de la violence, soit un chiffre multiplié par 20 en deux ans. La violence basée sur le genre a grimpé en flèche, des millions d’enfants ne sont pas scolarisés et les services de santé et services sociaux de base font défaut. Le nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire aiguë est trois fois plus important aujourd’hui qu’il y a un an. La pauvreté et le changement climatique menacent le mode de vie traditionnel des populations, alors que plus de 13 millions d’entre elles sont tributaires d’une aide humanitaire ».
Pour la Directrice exécutive de l’UNICEF, Henrietta Fore « Parmi eux, sept millions d’enfants sont victimes d’une « crise silencieuse ». Ils sont pris au piège de la flambée de violence armée et des répercussions socioéconomiques de la pandémie de Covid-19 » a-t-elle rappelé. M. Lowcok a également appuyé ces propos en rappelant aussi que « Les femmes et les filles supportent une part disproportionnée de la crise au Sahel central et il est donc nécessaire de veiller en priorité à leurs besoins et à leurs droits. Investir dans les femmes et les filles est la meilleure chose que nous puissions faire pour aller de l’avant ».
Fatouma Akiné pour niameyinfo.
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