Conformément à sa mission de démantèlement des cas de corruption, la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilés HALCIA, s’est engagée depuis le 16 août 2019 dans une vaste campagne de démantèlement des cas de fraudes et de corruption dans les affaires publiques. C’est à travers un communiqué publié le jeudi 3 octobre que la HALCIA a porté à la connaissance de l’opinion publique, les résultats des investigations qu’elle a menées notamment sur l’affaire du nouveau permis biométrique, des fraudes des hydrocarbures et le concours de recrutements des agents d’enrôlement biométrique pour le compte de la CENI.
De l’affaire du nouveau permis biométrique, il est important de rappeler que cette opération avait été suspendue par le gouvernement dans un communiqué signé par le ministre porte-parole, Abdourahaman Zakaria. Une suspension motivée par les préoccupations soulevées par les usagers, notamment sur la procédure et les conditions d’attribution du marché. Sur instruction du premier ministre, le ministère des Transports a suspendu les activités de l’opérateur afin d’y voir plus clair. Les multiples interpellations et plaintes des concernés sur l’exhaustivité du prix et le cas de népotisme évoqué ont poussé la HALCIA a mené ses investigations quant à la conformité de l’octroi du marché et a eu à dresser un rapport qui fait ressortir des irrégularités imputables à certains hauts responsables du ministère des transports ainsi qu’un conflit d’intérêt impliquant le ministre Karidjio Mahamadou. Les conclusions de ces investigations ont été transmises au Président de la République ainsi qu’au Procureur de la République.
Pourtant la reprise de l’édition du permis biométrique par la société Haroun Printing est effective avec l’aval du gouvernement qui clame la régularité du processus après avis d’un comité d’experts. Une position qui contraste avec le rapport des investigations menées par la HALCIA qui désavoue donc l’exécutif nigérien. Les populations pour leur part s’indignent et décide de faire barrière à cette procédure qu’elles estiment être une arnaque destinée à enrichir un groupuscule d’individus au détriment de l’intérêt commun. Des affiches qui appellent au boycott de l’opération d’édition du permis biométrique, sont visibles à divers endroits de la capitale nigérienne.
S’agissant du rapport d’exportation des hydrocarbures il ressort que le secteur est une véritable vache à lait pour des individus peu scrupuleux qui par des manœuvres dont ils ont le secret, se sucrent sur le dos de l’Etat et de la SONIDEP. En 2017, le manque à gagner a été évalué à un peu plus de 10 milliards de FCFA. Le rapport de la HALCIA n’en dit pas suffisamment sur l’implication des personnalités mais l’évidence est que la somme est faramineuse et ne peut passer inaperçu et encore moins les auteurs, impunis. Le trésor public dépouillé, le peuple reste aux aguets en attendant tout bonnement que lumière soit faite.
La lutte contre la corruption que prône le régime du président Issoufou Mahamadou, risque d’en prendre un coup. Dénonciation faite et rapport transmis aux autorités habilitées, la HALCIA crie son impuissance. C’est à se demander si ces longs mois d’investigations, n’ont pas été inutiles.
Almoustapha Danguida pour Niameyinfo.
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