Après la gigantesque manifestation du 5 avril à Bamako où la population a notamment demandé la sécurité sur le territoire national, le chef de l’État malien Ibrahim Boubacar Keïta a rencontré les religieux lundi 8 et les représentants des partis de la mouvance mardi 9. Cela pour discuter d’un dialogue politique et faire un pas décisif pour soumettre par voie référendaire au peuple un projet de révision de l’actuelle Constitution.
En remettant à ses alliés de la majorité présidentielle l’avant-projet du texte de révision constitutionnelle, le chef de l’État malien a campé le décor dans le document : « Ne touche pas à la durée du mandat du président de la République. »
Ensuite, au Mali, la révision de la Constitution est devenue inévitable pour plus de démocratie, pour également permettre l’application de certaines dispositions de l’accord de paix d’Alger, signé entre le gouvernement et les groupes armés.
D’autres articles du texte qui seraient soumis à un référendum permettront aussi au Mali, État membre d’organisations sous-régionales, de respecter ses engagements. Mais pour faire passer le texte, il faut créer un environnement où règnent la paix et un dialogue inclusif. L’opposition malienne aura donc sa place dans le débat, insiste le président Boubacar Keïta.
Avant les partis de la mouvance présidentielle, il a reçu les représentants des confessions religieuses. Parmi les présents : Mahmoud Dicko, président du Haut Conseil islamique du Mali. Ce dernier a même serré la main du Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, également présent, dont il réclamait quelques jours avant la démission lors d’une marche à Bamako, qui a regroupé des dizaines de milliers de personnes.
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