Le Collectif des ONGs et Associations de Défense de l’Education (COADE) a réagi suite à la décision prise par le Ministère des Enseignants secondaires interdisant les cours de soutien aux élèves. Il estime que cette mesure est préjudiciable pour l’éducation nationale et appelle, le Ministre de tutelle à revoir sa copie.
Le 1er avril dernier, les acteurs du monde éducatif nigérien avait pensé à un « poisson d’avril » quand la circulaire portant interdiction des cours de soutien rémunérés aux élèves a été émise par le Ministre en charge des Enseignements secondaires. Et bien non ! la mesure était tout ce qu’il y a de plus sérieuse. Dans un communiqué en date du 05 avril, le Collectif des ONGs et Associations de Défense de l’Education (COADE) a marqué sa désapprobation face à ladite décision et mis en exergue les inconvénients pour tout le système éducatif nigérien.
Si pour le Ministre Mohamed Sanoussi Elhadj Samro, « cette pratique engendre non seulement une rupture d’égalité entre les élèves, mais aussi crée un climat de suspicion entre, d’une part, les enseignants et les élèves, et d’autre part entre les enseignants et les parents d’élèves quant à la justesse des évaluations. En plus, elle est contraire à l’éthique professionnelle », pour le COADE, la réalité est toute autre. Il fait savoir à l’autorité qu’« en l’état actuel de déliquescence de niveau des élèves, l’interdiction des cours de renforcement, de remédiation ou de répétition contribuera non seulement à démotiver les élèves en cette veille des examens, mais aussi à porter un coup dur à notre système éducatif ».
Dans son communiqué, le Collectif bat également en brèche la « rupture d’égalité » évoquée par le Ministre en lui opposant la présence sur le territoire national d’écoles privées et semi-privées et écoles d’excellence à côté des établissements scolaires publics. Le COADE invite donc Mohamed Sanoussi Elhadj Samro, à sursoir à sa circulaire et laisse entendre qu’au cas contraire il sera tenu pour seul responsable « des échecs scolaires et au-delà, de la compromission du système éducatif nigérien».
Waliyullah Tajudeen pour Niameyinfo.