C’est à travers une conférence animée dans l’après-midi de la journée du 14 Octobre 2019 que Timbuktu Institut a marqué sa présence au Niger.
Une conférence de grande d’envergure ayant pour thème « Lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent au Sahel : synergie des partenariats et renforcement de la résilience communautaire ». Animée par Bakary Sambe, fondateur et directeur de Timbuktu Institute et Dr Moulaye Hassane, enseignant chercheur à l’université Abdou Moumouni de Niamey, chef de département prévention et lutte contre l’extrémisme violent au Centre National d’Etude Stratégique et de Sécurité (CNSS).
Timbuktu Institute est un institut qui essaie de produire une expertise africaine sur les questions de paix et de sécurité, la production de savoir endogène qui accompagne les décisions mais aussi qui accompagne les politiques publiques.
La position géopolitique et géostratégique du Niger, le rôle important qu’a joué le Niger dans la mise en place du G5 sahel mais aussi son rôle et son emplacement entre les interactions sahéliennes et faisant partie du bassin du lac Tchad, sont tous des facteurs pour lesquels Timbuktu Institute a décidé d’installer son bureau à Niamey et cela en parfaite collaboration avec tous les acteurs, les acteurs universitaires, les décisionnaires et aussi la communauté internationale qui donne une importance capitale au Niger dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
Le Niger étant un pays très important dans le dispositif sahélien est le cadre idéal pour cet institut pour mener des études sur le processus de radicalisation et l’extrémisme violent afin de trouver des pistes de solution pour éradiquer à jamais l’avancée des groupes terroristes.
« Aujourd’hui le terrorisme se manifeste de plusieurs manières et est en évolution » souligne Bakary Sambe dans son exposé. « On voit que le groupe quitte de plus en plus la stratégie globaliste d’action de grande envergure et même arrive à parasiter les conflits intercommunautaires, et ceci est un tournant dangereux et nous devons nous y préparer, parce que si on le laisse le groupe terroriste s’accaparer du conflit intercommunautaire issu du changement climatique et d’autres phénomène nous n’allons pas nous en sortir. C’est dans ce contexte que nous allons mener des études, continuer les études que nous avions mené jusqu’ici pour dire des recommandations opérationnelles et aussi accompagner l’état du Niger, l’Union africaine, les organisations internationales et la CEDEAO dans ce combat qui n’est pas uniquement la leur »¸ explique-t-il.
Le terrorisme était considéré il y a encore quelques années comme étant un phénomène lointain, mais de plus en plus on voie ces agissements dans nos zones frontalières et proche du Mali qui est aujourd’hui devenu l’épicentre dans la sous-région. Timbuktu en fait son cheval de bataille avec l’installation de ce bureau d’étude et de conseil à Niamey devenu une capitale très importante en accueillant récemment le sommet de l’union africaine au cours duquel des décisions très importantes sur le continent ont été prises.
Dr Moulaye Hassane, spécialiste en la matière, dans son intervention a tenu à préciser déjà le rôle du Centre National d’Etude Stratégique et de Sécurité CNSS et les jeunes qui en sortent victimes « nous sommes dans le pays où il existe déjà un dispositif très important en l’occurrence le CNESS qui a été un modèle dans la région pour la résolution interne des conflits, arrivé dans un pays comme ça on amène des outils qui partiront de la recherche des actions, documenter les phénomènes afin de mieux formuler les recommandations utiles aux décideurs mais aussi utiles aux partenaires internationaux, je crois que nous allons faire de la recherche, du conseil et surtout le renforcement des capacités des décideurs mais aussi les acteurs de terrain qui sont sur la prévention…., les jeunes sont surtout les plus touchés par cette injustice sociale, ils sont à la merci du groupe terroriste qui peut les enrôler comme bon lui semble avec des simples propositions.»
A noter qu’en dehors des exposants, cet évènement a enregistré la présence de plusieurs acteurs de la paix et la sécurité, tous ont pris la parole pour apporter leurs pierres à l’édifice en proposant des pistes de solution. Entre autres : le procureur de la république, des magistrats, des hauts gradés des forces de sécurité, des étudiants et chercheurs, membres des organisations internationales et les journalistes.
Almoustapha Danguida pour Niameyinfo.
