TCHAD : Retrait intégral des forces françaises du territoire tchadien

Comme annoncé fin Novembre 2024, les soldats français ont définitivement quitté le Tchad ce 31 Janvier 2025. Démarré courant décembre avec la rétrocession de plusieurs bases militaires et le départ d’avions de chasses français et de nombreux contingents français, le retrait s’est officiellement achevé le vendredi 31 janvier dernier .

Pour marquer cet événement qui vient mettre fin à 125 ans de présence française sur le territoire, une cérémonie a été organisée en présence de plusieurs personnalités du gouvernement tchadien, des membres du corps diplomatique, des membres du Conseil National de la Transition et même des Partenaires Techniques et Financiers du pays. Pour Mahamat Deby Itno, « ce jour est historique. Il marque la fin effective de la présence militraire française au Tchad, une première depuis 125 ans. »

Ce retrait vient fermer un chapitre mais annonce également la redéfinition des relations bilatérales existant entre le Tchad et la France. Par rapport à cela, le président Tcahdien se veut rassurant. « Nous ne rompons pas nos relations avec la France, mais nous mettons un terme à la dimension militaire de cette coopération » assure le désormais Maréchal Mahamat Deby qui annonce également que le pays va s’ouvrir à d’autres partenariats avec des bases « transparentes, réciproques et respectueuses de la souveraineté des Etats ».

La fin de la présence militaire française au Tchad représente également pour le pays un défi dans le sens notamment de son armée qui désormais, devra faire face seule à la menace sécuritaire dans un pays en proie aux attaques terroristes depuis plusieurs décennies. Pour répondre à cette urgence, le Président prévoit la construction d’une « armée encore plus forte, mieux équipée et capable de répondre aux défis de notre temps avec efficacité et indépendance ».

Il faut noter que le départ des forces françaises aux yeux de nombreux tchadien représente une bonne nouvelle et marque une avancée notable vers l’affirmation de la souveraineté du pays.

Marthe Carmelle OKOUMASSOUN pour NiameyInfo