C’est ce mercredi 23 octobre que s’est ouvert à Sotchi le Sommet Russie-Afrique qui a pour ambition de donner une nouvelle dynamique aux relations diplomatiques mais surtout économiques entre les deux parties. Une quarantaine de dirigeants dont le Chef d’Etat nigérien Issoufou Mahamadou ont fait le déplacement de la station balnéaire pour ne rien rater de cette assise qui comme l’annonce son hôte, Vladimir Poutine, marquera un accroissement substantiel des investissements russes en Afrique.
D’ici cinq ans, les investissements russes en Afrique devrait doubler. C’est Vladimir Poutine qui l’a annoncé dimanche dernier dans un entretien accordé à l’agence de presse russe Tass. Ce n’est un secret pour personne, la Russie cherche à renforcer sa présence sur le continent et le sommet de Sotchi qui s’est ouvert ce jour devrait servir de rampe de lancement à cette opération de séduction. Cette première édition, voit la participation de plusieurs chefs d’Etat africains, des représentants d’entreprises russes, africaines, internationales et des agences gouvernementales. Au rang de ces dirigeants venus de ce côté de l’hémisphère, on compte notamment ceux d’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, du Nigeria Muhammadu Buhari et de la Somalie, Mohamed Abdullahi Mohamed et du Niger, Issoufou Mahamadou.
En effet, la Russie est l’un
des premiers partenaires du continent en terme de coopération militaire avec
entre 2009 et 2013 du matériel vendu pour près 1, 03 milliards de dollars. Mais
Moscou veut désormais diversifier et réorienter sa coopération vers des
secteurs telles l’énergie et les mines. C’est là que des pays comme le Niger
qui est en passe de devenir un exportateur significatif d’énergie et de
multiplier par cinq (5), sa production d’hydrocarbures, doit se positionner. La
découverte de nouveaux gisements, la construction de pipeline ou encore la
construction de centrales thermiques sont de gros chantiers qui ne verraient
pas d’un mauvais œil l’arrivée de financements russes.
Vladimir Poutine a en effet
laissé entendre que son pays, à la condition que les pays africains, créent des
conditions stables et prévisibles, mettent en place des mécanismes de
protection des investissements et assurent un climat d’investissements
favorable, deviendrait un partenaire majeur de l’économie continentale en
doublant sa mise. « En ce qui concerne le volume éventuel des investissements
en Afrique dans les cinq ans à venir, ils sont bien considérables. Aujourd’hui
nous sommes en train de préparer et de mettre en œuvre des projets
d’investissements avec la participation russe mesurée en milliards de dollars.
Les ressources dont disposent la Russie et les entreprises russes sont
importants », a déclaré le Président russe.
Mahamadou Issoufou a donc bien de faire le voyage de Sotchi pour faire profiter cette manne à son pays, d’autant plus que la Russie entend assouplir ses conditions de coopération avec l’Afrique contrairement aux autres pays occidentaux ont recours « à la pression, à l’intimidation et au chantage contre des gouvernements souverains africains… et à des méthodes pour tirer un maximum de profit en exploitant le continent ».