Birame Souleye Diop, n°2 du parti Pastef d’Ousmane Sonko et président du groupe parlementaire de la coalition Yewwi Askan Wi, a été placé en garde à vue après des propos relatifs à la succession du Président Macky Sall.
Au Sénégal, les cadres du parti présidentiel étaient réunis après l’annonce lundi 3 juillet de Macky Sall de ne pas se représenter pour l’élection de février 2024. Dans un communiqué cette nuit, ils laissent au chef de l’État « le soin de proposer au parti et à la coalition leur candidat » à la présidentielle.
Birame Souleye Diop, député du parti Pastef d’Ousmane Sonko et président du groupe parlementaire de la coalition Yewwi Askan Wi, reste méfiant et met en garde contre une éventuelle volte-face de Macky Sall. L’Honorable se réfère au cas du président de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, qui avait affirmé ne pas se représenter pour la présidentielle de 2020 dans son pays, avant le décès de son dauphin, le regretté Amadou Gon COULIBALY.
« J’avertis les prochains candidats de l’APR : Évitez de manger chez lui, évitez de boire son eau, il est capable de vous empoisonner et de dire : comme nous n’avons plus de candidat, je reviens. Et de le faire à la Ouattara. Prenez garde ! ».
Ces propos tenus le mardi 04 Juillet dernier lui valent présentement une garde à vue. La polémique qui s’en est suivie a poussé l’intéressé à se confondre en excuse peu de temps après dans une vidéo en ligne : « Nous avons eu des propos, à l’endroit de Macky Sall, qui ont dépassé nos intentions.
Voilà pourquoi je déclare humblement mes excuses », s’est-il repenti peu de temps après que son avocat, maître Moussa Sarr, ait annoncé que Birame Souleye Diop est poursuivi « pour diffamation commise par un membre de l’Assemblée contre un chef d’État étranger de nature à saper les relations diplomatiques de l’État »,ainsi que pour « discrédit sur une institution de la République ».
