Dans un récent communiqué publié le vendredi 30 juillet 2021, la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA) n’a pas hésité de mettre en garde les candidats des examens du Baccalauréat contre les tricheries, corruptions ou autre forme de fraudes. Cet engagement des autorités à vouloir pour cette année coute que coute des examens propres, promet un nouveau visage pour l’éducation Nigérienne. Les résultats du Brevet d’Etudes du Premier Cycle session 2021, publiés le 23 juillet dernier avec un taux de réussite de 20,50%, démontrent bien les failles profondes du système éducatif du pays. Pour l’heure, un meilleur résultat est espéré pour le baccalauréat prévu démarrer le 4 août prochain.
Après avoir souhaité aux candidats une bonne chance pour les épreuves des examens du Baccalauréat, session 2021, qui débuteront le Mercredi 04 Août sur toute l’étendue du territoire national ; la HALCIA a souligné qu’elle compte beaucoup sur ces derniers afin d’avoir des examens propres, débarrassés de corruption et autres infractions assimilées, comme la fraude.
Dans le communiqué publié à cette occasion, la HALCIA a noté que la corruption en milieu scolaire constitue une menace grave pour le système éducatif de notre pays. En effet, l’enquête conduite dans le cadre du processus d’élaboration de la Stratégie Nationale de Lutte contre la Corruption a relevé que « 78,160/0 des répondants perçoivent que les services éducatifs sont fortement affectés par la corruption » lit-on dans le message destiné aux jeunes candidats, avenir de notre pays, qui demande de ne pas être « auteur, co-auteur ou complice de cette descente aux enfers de l’école nigérienne ».
Pour apporter plus d’éclaircissement, la HACIA a tenu à rappeler aux candidats, parents d’élèves, Présidents, membres des jurys, surveillants et autres acteurs impliqués dans l’organisation de cette session du Baccalauréat que selon les dispositions de l’article premier de l’ordonnance 11096-27 du 06 juin 1996 déterminant et réprimant les fraudes aux examens et concours au Niger, « toute fraude commise aux examens et concours qui ont pour objet I ‘accès à un emploi public ou un établissement public de formation ou I ‘obtention d’un diplôme délivré par I ‘État constitue un délit ». Aussi l’article 2 de la même ordonnance stipule que « sera puni d’un emprisonnement d’un (1) mois à trois (3) ans et d’une amende de cent mille (100.000) à cinq cent mille (500.000) francs ou de I ‘une de ces peines seulement, tout individu qui sera auteur ou complice de I ‘un des actes énoncés à I ‘article premier ». En fin selon l’article 3 de l’Ordonnance, la tentative de fraude sera punie comme le délit lui-même.
De nos jours, constituant un moyen véritable de fraude, le téléphone portable est totalement déconseillé lors des examens et concours. Sur ce, la HALCIA conclu en insistant sur le fait que le port de téléphone portable soit « strictement interdit en salle d’examen dans tous les centres par l’Office du Baccalauréat du Niger ».
Akiné Fatouma pour niameyinfo.