Alors que la fièvre du 33ème Sommet de l’Union Africaine s’est emparée du Niger depuis quelques jours, la Ville de Niamey, qui est au cœur de cette organisation a tenu a marqué le coup. Elle a organisé le vendredi 5 juillet un Forum dédié à la « Renaissance Urbaine » sous la houlette du Président de la Délégation Spéciale de la ville de Niamey, Mouctar Mamoudou en présence du ministre des Domaines, de l’Urbanisme et du logement Maman Waziri, celui de la renaissance culturelle Mr Assoumana Malan Issa.
« Villes Africaines et développement Durable, cas du Niger : la renaissance urbaine », c’est sous thème que la Municipalité de la Ville de Niamey a appelé à des réflexions le vendredi dernier. Etaient notamment les Présidents de délégations des autres régions du pays à savoir : Dosso ; Maradi Tahoua, Zinder, Agadez, Tillabéry ou encore Diffa. Ces derniers sont venus s’inspirer de l’exemple de Niamey. Pour planter le décor, le Ministre en charge de l’Urbanisme dans son discours d’ouverture a indiqué que « d’ici les horizons 2025-2050, les villes africaines doivent accueillir plus de 60% de leurs populations. Pour l’Afrique, cela sous-entend une multiplication par 3 de sa population urbaine pour atteindre 1,23 milliards d’habitants pendant cette période ». Il urge donc que des politiques urbaines soient mises en place pour anticiper sur cette démographie galopante. Cela passe par des investissements « dans les infrastructures de base, les services sociaux (santé et éducation) l’habitat bon marché (accessible aux couches vulnérables) et à la création d’emplois », explique M. Maman Waziri.
La mise en œuvre par l’actuel gouvernement du « Programme de la Renaissance » qui s’est matérialisée par les projets Niamey Nyala, Dosso Sogha, Maradi Kollya, Agadez Sokhni, Tahoua Sakola, Zinder Saboua et très bientôt Tillabéry Tchandalo et Diffa Ingala, a permis selon le ministre, de « juguler les effets de cette transition urbaine accélérée ». Ajouté à cela, d’importantes réformes dans le domaine de l’Urbanisme (loi sur l’urbanisme, code de la construction, permis de construire), réformes indispensables à la fourniture de services et d’infrastructures efficaces aux besoins des populations en général.
Allant dans le même sens, le Président de la Délégation Spéciale de la ville de Niamey, Mouctar Mamoudou a déclaré que « la dynamique rapide de la ville de Niamey dans l’amélioration du cadre de vie de la population fera certainement école pour l’ensemble des villes africaines en général et des villes du Niger en particulier. En un mot, Niamey est devenue une ville coquette, une ville où il fait bon vivre, une ville véritablement Nyala. Elle est aujourd’hui la vitrine du Niger et une référence dans la sous-région ».
Dans la foulée s’en est suivit la projection d’un film documentaire sur la métamorphose de la capitale nigérienne ces dernières années qui a permis aux participants de s’imprégner un peu plus du thème du Forum. L’intervention du haut-Commissaire au programme Niamy-Nyala ainsi que celles des différents Présidents des comités d’organisation de la fête tournante du18 décembre, ponctuées par des échanges et contributions, ont constitué le clou de ce forum portant sur les « Villes Africaines et développement Durable, cas du Niger : la renaissance urbaine ».
Waliyullah Tajudeen pour Niameyinfo.