Ce jeudi 6 février 2020, s’est tenue la 17eme Edition de la journée internationale tolérance Zéro aux mutilations génitales féminines (MGF) au Complexe Cheik Anta Diop de Niamey. L’objectif de cette journée est de sensibiliser la jeunesse nigérienne sur ces pratiques traditionnelles ayant effet sur la santé de la femme ainsi que des enfants. Le thème retenu à cette occasion est : « investir dans les adolescents, fille et garçons à travers la formation et l’information fin d’assurer l’atteinte de l’objectif tolérance zéro aux mutilations génitales féminines en 2030 »
Dans son discours, la Secrétaire Exécutive du Comité Nigérien sur les Pratiques Traditionnelles ayant effet sur la santé de la femme et des enfants (CONIPRAT), Mme Abdoulaye Amsou Amadou, a d’abord souhaité la chaleureuse bienvenue à tous les partenaires et invités présent avant de rappeler l’importance qu’elle accorde à cette thématique et le choix de la cible qu’est la jeunesse
« Pour commémorer la journée, chaque année, un nouveau thème et une nouvelle cible sont choisis. En 17 ans le Coniprat n’a jamais failli .En février dernier c’étaient les décideurs politiques qui étaient visés et ce sont les Hauts députés de la commission sociale et culturelle de l’Assemblé Nationale qui ont bien voulu recevoir le coniprat et débattre avec lui sur le sujet. Cette année c’est la jeunesse. Pour nous ça tombe bien et nous réconforte car figurez-vous il y’a à peine deux ans suite à nos multiples campagnes de sensibilisation et formation des communautés dans douze villages et hameaux de la commune rurale de Tamou ,cinq (5) adolescentes âgées de 15 à 17 ans ,certaines scolarisées ,d’autres pas se sont enfui la veille de la cérémonie ,disant non à l’excision !une premier au Niger que nous espérons faire tache d’huile d’autant plus que le thème de cette année s’adresse à vous » a-t-elle souligné.
Ce sont les élèves du complexe Cheik Anta Diop qui ont été choisis parmi tant d’écoles de la capitale pour mener cette campagne de sensibilisation. Un choix qui selon Mme Abdoulaye Amsou Amadou n’est pas fortuit « Le choix de votre établissement n’est pas dû au hasard, le complexe scolaire Cheik Anta Diop est implanté dans une des communes qui selon les enquêtes de l’Institut National de la Statistique et nos propres expériences figurent parmi celles qui abritent les communautés résistantes aux changements quant à l’abondons des MGF » poursuit la Secrétaire Exécutive.
Pour atteindre l’objectif visé « tolérance zéro au MGF en 2030 », la responsabilité revient aux élèves dudit complexe. Ils sont désormais désignés Ambassadeurs de l’ONG pour l’appuyer dans la lutte contre les MGF explique la secrétaire exécutive « Chers jeunes, chers élèves, nous attendons de vous une participation active à travers nos débats. N’hésitez pas à poser des questions, à apporter des témoignages ou des vécus et mieux encore à vous engager et rejoindre ONG CONIPRAT dans la lutte contre les MGF. Informez et sensibilisez à votre tour des membres de famille, des collègues, des amis, bref en toute occasion soyez des ambassadeurs de bonne volonté de l’ONG c’est le principal objectif visé de cette rencontre » a-t-elle conclue.
Cet évènement a été initié par le Comité Inter-Africain sur les pratiques traditionnelles ayant effet sur la santé de la femme et des enfants (CI-AF).Il a été créé à Dakar au Sénégal en 1984 lors de la conférence historique sur les MGF. Il regroupe 29 Comités Nationaux des pays francophones et anglophones dont le CONIPRAT.
Mina Abda (Stagiaire) pour niameyinfo.
