Au Mali, un convoi d’un peu moins de 300 militaires a pris, ce lundi 10 février, le départ de Gao pour la ville de Kidal, aux mains des ex-rebelles. Il s’agit d’un retour pacifique conforme à l’accord de paix d’Alger. Des ex-rebelles de la CMA et ex-combattants de la plateforme (groupes armés progouvernementaux) sont intégrés à la nouvelle armée en route. La mission de l’ONU au Mali ainsi que les forces françaises Barkhane appuient ce retour.
Des images fortes, ce jour, à Gao, nous dit notre correspondant à Bamako, Serge Daniel. Le chef d’état-major général des armées maliennes s’adresse aux troupes, avant le départ du convoi vers Kidal. Le général de division Abdoulaye Coulibaly appelle à la discipline, à l’amour de la patrie. A côté de lui, un haut responsable – un militaire de l’ONU – casque bleu vissé sur la tête et en rang, se trouvent les militaires de la nouvelle armée malienne. Certains portent un béret, d’autres un turban.
Le groupe est composé, d’un tiers de militaires de l’armée régulière, un tiers d’ex-rebelles et un autre tiers d’ex-combattants progouvernementaux soit, au total, d’après nos informations, 240 hommes en uniforme qui prennent le départ.
En tête du convoi, sur ruban de bitume, deux véhicules. A gauche, celui de l’armée malienne ; à droite, un blindé de la mission de l’ONU qui joue un rôle capital dans ce redéploiement de l’armée malienne à Kidal.
Appui de la Minusma et de la force Barkhane
Le convoi est en route. A bord de quelques dizaines de véhicules, les militaires vont mettre quatre jours avant d’arriver sur place.
En cours de chemin, ils passeront leur première nuit, en principe, dans la localité de Bourem et sur tout le trajet jusqu’à Kidal, la sécurité est renforcée avec, outre le concours de la mission de l’ONU, celui de la force française Barkhane.