Entre l’Union européenne et les nouvelles autorités nigériennes, les relations ne sont pas au beau fixe.
Alors que l’Union européenne continue de réaffirmer son soutien à Mohamed Bazoum, président déchu le 26 juillet dernier, son ambassadeur à Niamey fait les frais de cette position. Dans une déclaration, l’Union européenne dénonce les restrictions de déplacement qui seraient imposées à son diplomate à Niamey, l’ambassadeur Salvador Pinto da França.
« L’Union européenne dénonce et regrette les entraves à la liberté de circulation dont l’Ambassadeur européen, en poste à Niamey, a été victime ce mardi 5 septembre alors qu’il se rendait à l’Ambassade de France », indique l’Union européenne dans sa déclaration.
Les diplomates n’ont pas refusé d’être fouillés
Selon des médias locaux, ce serait le refus du Chef de délégation de l’Ue de se soumettre à une fouille qui aurait motivé ce refus. Il n’en est rien à en croire des sources proches de la représentation européenne. L’ambassadeur Salvador Pinto Da Franca et son homologue espagnol à leur arrivée à l’Ambassade de France, ont été soumis à une attente qui a duré une trentaine de minutes marquée par des coups de fils entre les forces de l’ordre déployées à l’entrée et leur hiérarchie. Ce n’est qu’au terme de ces échanges téléphoniques que les deux personnalités se sont vues opposées un refus d’accéder à l’Ambassade. A aucun moment, il n’a été question de fouille, nous a-t-on confié.
L’Union européenne rappelle les dispositions légales et conventionnelles qui garantissent à son diplomate la faculté de mener à bien sa mission. « Au titre de la Convention de Vienne de 1961, l’Ambassadeur de l’Union européenne a été accrédité en bonne et due forme et il doit, dès lors, pouvoir mener sa mission dans le plein respect de ladite Convention. »