Les chefs d’état-major de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) se réuniront samedi dans la capitale ghanéenne Accra, soit deux jours après le feu vert donné par les chefs d’État ouest-africains à une opération militaire pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger, a rapporté vendredi le quotidien suisse « Tribune de Genève », citant des sources militaires régionales.
Cette réunion intervient après la décision prise jeudi lors d’un sommet extraordinaire de la Cédéao à Abuja au Nigeria de déployer « la force en attente » de l’instance régionale en vue de rétablir dans ses fonctions le président du Niger, Mohamed Bazoum, renversé par un coup d’État le 26 juillet.
Au terme de la réunion, les chefs d’état-major feront part aux dirigeants de la Cédéao « des meilleures options » quant à leur décision d’intervenir militairement au Niger, indique le quotidien suisse.
L’instance régionale n’a communiqué aucun calendrier à cet effet, ni précisé le nombre ou l’origine des militaires qui seront déployés dans le cadre de sa « force en attente ».
Plus tôt ce vendredi, le président ivoirien Alassane Ouattara a fait savoir que la Cédéao avait donné son feu vert pour une intervention militaire au Niger « dans les plus brefs délais ».
Le président ivoirien a indiqué que la Côte d’Ivoire fournirait « un bataillon de 850 à 1 100 hommes, aux côtés du Nigeria et du Bénin notamment, et que d’autres pays les rejoindront », sans donner d’amples détails.
Le 26 juillet 2023, un groupe de militaires mené par le général Abdourahamane Tchiani, chef de la Garde présidentielle du Niger, a renversé le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum. Depuis, le chef de l’État est séquestré dans le palais présidentiel malgré les appels de la communauté internationale à sa libération et à son rétablissement à la tête de l’Etat.