Bientôt la lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel se fera sans les troupes américaines. A en croire le très renseigné, New York Times, la réduction de leur effectif voire leur retrait total est en cours de discussion entre les responsables militaires du pays de l’Oncle Sam.
Avec la montée du terrorisme, ces dernières années la présence militaire américaine en Afrique de l’Ouest s’est accrue et est actuellement forte de 6000 à 7000 hommes. Au Niger notamment, une importante base de drones a été installée dans le nord du pays à Agadez. L’infrastructure dont le coût est estimé à une centaine de millions de dollars permet aux Etats-Unis d’avoir une plate-forme de surveillance de premier plan dans la région du Sahel. Un accord signé entre Niamey et Washington en 2015 dans le cadre de la lutte contre le terrorisme s’est récemment matérialisé par l’octroi d’équipements militaires et de 60 véhicules blindés, d’un coût total de 21 millions de dollars, pour la force antijihadiste du G5-Sahel.
Mais il semble que du côté des Etats-Unis la tendance n’est désormais plus la même et qu’on veuille reconsidérer le redéploiement général des troupes dans la région. Une réduction voire un retrait définitif est à l’étude. Le New York Times qui révèle l’information indique que le projet est en cours de discussion au Ministère de la Défense et pourrait connaître une accélération dès janvier 2020.
Cette décision des Etats-Unis intervient alors que le terrorisme connaît une recrudescence dans la région ouest africaine. Une attaque ciblant le camp d’Inatès au Niger le 10 décembre dernier à fait 71 morts parmi les forces de sécurité nigériennes. Le média américain croit savoir que cette décision des autorités américaines de quitter l’Afrique de l’Ouest et leurs autres missions de contreterrorisme, vise à se concentrer sur la Chine et la Russie.
Waliyullah Tajudeen pour Niameyinfo.