Les autorités nigériennes ont officiellement annoncé la candidature du Niger pour un poste non permanent au Conseil de Sécurité de l’Organisation des Nations Unies (ONU). Qu’est-ce qui motive cette décision ? La question a été abordée lors des questions d’actualité tenues samedi en présence du Ministre des affaires étrangères Kalla Ankoraou.
Face aux députés samedi lors des traditionnelles questions d’actualité au niveau du parlement, le Chef de la Diplomatie nigérienne, Kalla Ankoraou est allé plus en détails sur les raisons qui motive la candidature du Niger au poste de membre de non permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU. Principalement, c’est pour des raisons sécuritaires, informe-t-il. « Nous sommes dans une zone qui connait l’insécurité, la zone du sahel je veux dire, et pour porter notre cri détresse nous avons pensé qu’il faut qu’il y ait un pays de cette zone là au conseil de sécurité », a indiqué le Ministre Kalla Ankoraou.
La sécurité sous régionale comme moteur !
La menace terroriste s’est accrue ces dernières années dans la région du Sahel. Des attaques fréquentes dans la partie nord du Niger, au Mali et du Burkina Faso notamment, font des centaines de morts, des blessés et des milliers de déplacés. Lancée officiellement le 02 juillet 2017, une force conjointe transfrontalière, le G5 Sahel a été mise en place, par les présidents des cinq états du Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad). Sa mission, la lutte contre le terrorisme, le crime organisé transfrontalier et le trafic d’êtres humains dans la sous-région. Grâce à ce dispositif et à l’action concertée de ces pays et de leurs alliés, de nombreux progrès ont été accomplis ces deux dernières années. Une mobilisation internationale qui a permis, que plusieurs opérations aient été menées et ont permis de repousser les terroristes. C’est donc pour intensifier cette dynamique que le Niger se porte candidat au poste de membre du Conseil. Un leadership qui ne limitera pas qu’au domaine de la sécurité mais aussi à ceux de l’employabilité des jeunes de la sous-région, du développement rural, de l’éducation, de la sécurité alimentaire et aussi des questions d’énergie et de climat.
Tout est déjà ficelé
Accéder au Conseil de sécurité de l’ONU en qualité de membre non-permanent n’est pas une mince affaire et des tractations se font et diffèrent selon les groupes régionaux. Certains pays annoncent leur candidature, une, deux, cinq voire dix ans à l’avance. Dans la zone Afrique, si les deux mastodontes continentaux, le Nigeria et l’Afrique du Sud jouent les gros bras et ont déjà occupé le poste à plusieurs reprises ces dernières années, ce n’est pas du Niger. Si sa candidature pour la période 2020-2021 passe, ce sera la deuxième fois de l’histoire du pays d’obtenir un siège après 40 ans d’absence. Tout se joue néanmoins au niveau de l’Union Africaine (UA) où tout se règle à l’avance. Les nations se concertent pour présenter à chaque fois trois candidats pour les trois places que l’Afrique a en permanence au Conseil. Mais il semble que, c’est en bonne voie pour le Niger qui a obtenu le soutien de l’UA et sera à cet effet, le seul candidat d’Afrique subsaharienne. Sauf cataclysme, le pays dirigé par Issoufou Mahamadou siègera bien au sein du plus important organe décisionnel de l’ONU.
Le Conseil de sécurité comprend 15 membres, dont cinq permanents (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni) et dix non-permanents renouvelés par moitié chaque année pour prise de fonctions six mois plus tard. Juste avant d’accéder à leur siège, les élus disposent d’une formation accélérée au protocole et coutumes du Conseil. Augurons que la présence du Niger à New-York, soit bénéfique pour la région du Sahel dont il sera le porte-voix.
Waliyullah Tajudeen pour Niameyinfo.
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