Depuis fin 2018, le nord et l’ouest du Niger ont été la cible de plusieurs attaques djihadistes. Aux incursions sporadiques de la nébuleuse Boko-Haram dans le sud-est du pays, s’ajoutent les vastes offensives meurtrières menées contre les camps militaires dans la zone de Tillabéry. Le mardi 10 décembre dernier, alors que le pays s’apprêtait à célébrer son 61e anniversaire de Proclamation de la République, une vaste offensive meurtrière a été menée par le groupe Etat islamique vivant au Mali contre le camp d’Inates où l’armée nigérienne a subi de lourdes pertes. 71 braves hommes sont tombés les armes à la main, face à des ennemis beaucoup plus nombreux.
L’ampleur inédite des pertes subies a été ressentie jusqu’au sommet de l’État. Au-delà du Niger, c’est tout le Sahel, en particulier le Mali et le Burkina Faso, qui est visé par les assauts de plus en plus fréquents de groupes islamistes armés, en dépit de la présence des militaires français de la force antiterroriste Barkhane
Face à ses assauts djihadistes de plus en plus audacieux entrainant la perte de plusieurs centaines des soldats depuis le début de cette vague meurtrière au Niger et au Sahel, l’association urgence panafricanistes nigériennes entend monter au créneau pour marquer sa solidarité. Elle appelle le dimanche 29 décembre à une mobilisation citoyenne à travers une marche suivie de meeting qui ira de la Place Toumo à la Place de la Concertation de Niamey pour prouver son soutien et son engagement pour accompagner les forces de défense et de sécurité dans cette lutte implacable contre le terrorisme au Niger et de surcroit au Sahel.
Urgences Panafricanistes appelle à une mobilisation forte de tous les fils et filles du Niger pour soutenir les FDS qui veillent jour et nuit pour maintenir la stabilité du pays. Ce sera aussi l’occasion pour les militants et sympathisants de ce mouvement d’appeler à la libération de leur leader Kemi Séba. Ce dernier est depuis quelques jours aux arrêts au Burkina-Faso pour outrage et insulte au Chef de l’Etat, marc Roch Christian Kaboré. Une occasion aussi de lancer quelques piques à l’ancienne puissance coloniale, la France, accusée à tort ou à raison de laxisme face au terrorisme malgré ses bases militaires dans le Sahel ou encore d’alimenter le fléau pour préserver ses intérêts dans la région.
Almoustapha Danguida pour Niameyinfo.
