NDI: la limitation constitutionnelle des mandats présidentiels en Afrique au menu d’un Sommet à Niamey

Dans le cadre du respect des principes démocratiques en Afrique, le National Democratic Institute (NDI) en partenariat avec l’Africa Forum, OSIWA et la Fondation Kofi Annan organisent une assise dédiée à la limitation constitutionnelle des mandats du mercredi 02 au vendredi 04 octobre 2019 à Niamey. La cérémonie d’ouverture a été présidée ce jour, par le Président Issoufou Mahamadou en présence d’anciens Chefs d’Etats africains ainsi que d’autres personnalités de haut niveau des organisations régionales CEDEAO, Union Africaine et organisations de la société civile africaine œuvrant pour la promotion de la démocratie et pour le soutien du constitutionalisme sur le contient africain.

Cette rencontre au sommet qui rassemblent dans la capitale nigérienne des personnalités venant de toute l’Afrique, est sans nul doute une occasion rêvée pour elles, d’aborder l’un des défis les plus urgents pour le progrès démocratique sur le continent : l’érosion de l’état de droit constitutionnel notamment par la modification des limites des mandats présidentiels. En prenant la parole, le président Issoufou Mahamadou s’est en premier lieu réjoui de l’initiative du NDI. Le Chef d’Etat nigérien dont le deuxième mandat arrive à terme en 2021, a déjà annoncé qu’il ne représenterait pas pour un 3^ème mandat. Son dauphin a même déjà été désigné et investi par son parti : « je respecterai scrupuleusement les dispositions de la République du Niger. Je crois à la nécessité de l’alternance démocratique qui permet la respiration démocratique. Mon désir le plus ardent est de passer le pouvoir en 2021 à un successeur démocratiquement élu », a encore insisté Issoufou Mahamadou ce mercredi. Et d’ajouter : que « les limitations de mandat renforcent à long terme les institutions démocratiques et contribuent à la passation pacifique du pouvoir, et elles garantissent l’exercice, à intervalles réguliers, d’une expression libre du peuple…nous avons fait de la consolidation des institutions démocratiques une des huit priorités du programme de renaissance du Niger ».  

Pour sa part, M. Derek Mitchell, président du NDI, laisse entendre que l’organisation de ce sommet répondait à la volonté « de donner aux leaders de la société civile et aux hommes d’Etat africain l’opportunité de se réunir afin d’échanger sur la consolidation de la démocratie à travers le respect de la limitation des mandats présidentiels, un problème majeur ayant un impact négatif sur le progrès de la démocratie sur le continent ».

 « Le sommet sur la limitation constitutionnelle des mandats arrive au bon moment ou le processus démocratique rencontre des difficultés dans certains pays africains » a de son côté noté, Dr Chris Fomunyoh, Directeur Afrique du NDI. Ce sommet offrira donc l’opportunité aux dirigeants et aux activistes du continent de « réfléchir sur comment appuyer le renouvellement de la classe politique à travers les unes » a-t-il ajouté.

 C’est aussi une occasion pour certains anciens Chefs d’Etat africain et d’autres experts de témoigner et de partager leurs expériences vécues. Leurs témoignages porteront aussi sur les cas pratiques relatifs aux progrès démocratiques réalisés en Afrique et sur les défis restant.

Parmi les invités d’honneur se trouvent les anciens Chefs d’Etat du Nigéria Goodluck Jonathan, du Benin Nicéphore Soglo, de la RCA Cathérine Samba-Panza, du Niger Mahamane Ousmane, Amos Sawyer et Ellen Johson Sirleaf, tous deux ex-présidents du Liberia qui ont délivré leurs messages par vidéoconférence.

Mina Abda (Stagiaire) pour Niameyinfo.