La Banque Mondiale appuie le gouvernement nigérien avec près de 140 milliards de FCFA pour le projet « Zéro classe en paillote ».

La Banque Mondiale a approuvé un financement d’environ 140 milliards de FCFA pour appuyer le gouvernement nigérien dans la mise en œuvre de sa politique de ‘’zéro classe paillotte’’ au cours des six prochaines années, selon un communiqué de l’institution financière internationale.

Ce financement additionnel de 140 milliards de CFA permettra d’appuyer le projet d’amélioration des apprentissages pour l’obtention de résultats dans l’éducation au Niger (LIRE), explique le communiqué qui précise qu’il vise à ‘’aider le gouvernement nigérien  d’une part à améliorer l’accès à l’éducation, la qualité de l’enseignement et de l’environnement d’apprentissage, et à renforcer la planification et la gestion de l’éducation au Niger d’autre part’’.

‘’Il s’inscrit par ailleurs dans le quatrième Objectif de développement durable qui vise à assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un même pied d’égalité, et à promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie’’ ajoute la même source.

En outre, ce financement vient appuyer la stratégie pays de la Banque mondiale et l’appui financier et technique en cours au secteur éducatif au Niger.

Le banque mondiale, dans son communiqué relève que ‘’le système éducatif du Niger est en pleine évolution dans un contexte marqué par une forte pression démographique, des ressources limitées et d’importants facteurs de vulnérabilité’’, avant de souligner que ‘’malgré les progrès récents, l’amélioration de l’accès à l’enseignement et des acquis en matière d’apprentissage demeure un défi de taille affectant  profondément l’offre éducative et la possibilité pour tous les enfants d’achever le cycle primaire, avec de faibles taux d’inscription et un fort taux d’abandon scolaire’’.

Par ailleurs poursuit le communiqué, ‘’les problèmes de sécurité amplifient les disparités en matière d’accès à l’éducation avec des fermetures d’écoles dans les zones affectées par une insécurité persistante dans certaines localités telles que la région de Tillabéri où, selon le gouvernement, plus de 900 écoles étaient encore fermées début juin 2023’’. 

Pour le responsable des opérations de la Banque mondiale au Niger, M. Han Fraeters, rapporté par le communiqué, ‘’un enseignement assuré dans des salles de classe précaires représente un obstacle à l’apprentissage, il est donc  impératif d’offrir aux garçons et aux filles un environnement d’apprentissage adapté. Cela leur permettra de bénéficier d’une éducation de qualité et contribuera à développer un Niger plus fort’’.

Ainsi, selon toujours le communiqué de presse, ‘’ce financement additionnel aidera à s’attaquer aux défis en matière d’éducation au cours des six prochaines années, en se concentrant sur la construction de salles de classe en dur et la promotion de l’accès des filles à une éducation de qualité par la construction d’internats réservés aux filles’’.

Par ailleurs,  explique un autre  responsable sectoriel de la Banque Mondiale pour l’éducation en Afrique de l’Ouest et du Centre, Waly Wane, ‘’ce financement permettra d’approfondir et d’élargir l’impact du projet LIRE en renforçant les activités fructueuses et en introduisant de nouvelles initiatives pour renforcer la qualité globale de l’éducation. Cela permettra aussi de renforcer l’impact de développement global du projet en finançant la construction d’écoles à travers le pays, en pilotant des internats de filles afin d’accroître l’accès et le taux de rétention scolaire, et d’améliorer les acquis de l’apprentissage.’’

Le Niger compte près de 36.000 classes en paillote. Cependant, des incendies déclarés à l’école ‘’Pays-Bas’’, un quartier de Niamey, faisant 21 enfants tués et 25 salles de classe consumées et un autre, cette fois-ci à Maradi, Sud du pays, occasionnant la mort de 26 enfants âgés de 5 et 6 ans au cours de l’année 2021 ont amené le gouvernement nigérien à adopter ce programme de ‘’zero classe paillote’’ pour palier à ce phénomène d’incendies dans les écoles du pays, rappelle-t-on.