Interdiction des gros camions à Niamey : les Commerçants en passe de lancer une grève illimitée 

La mesure d’interdiction de circulation des camions gros porteurs dans la ville de Niamey de 7 heures à minuit continue de susciter des remous au sein des acteurs du secteur commercial et du transport routier. Les commerçants, importateurs, exportateurs et grossistes du Niger menacent de lancer une grève illimitée en guise de protestation.

Les responsables et membres du Syndicats des Commerçants, importateurs, exportateurs et grossistes du Niger (SCIEGN) ne décolèrent pas depuis le 1^er avril dernier. A cette date, la délégation spéciale de la ville de Niamey a décidé de l’interdiction de circulation des camions gros porteurs dans la capitale nigérienne de 7 heures du matin à minuit. Une mesure qui n’enchante guère les acteurs du secteur. A en croire Chaïbou Tchombiano, Secrétaire Général du SCIEGN, leurs activités tournent au ralenti et ladite interdiction leur créé un manque à gagner énorme. Pour eux, la seule solution est que la décision soit purement et simplement suspendue. « Cette mesure nuit gravement à nos activités », déclare-t-il.   

Pour contraindre l’autorité de la ville de Niamey à accéder à cette requête, un débrayage est en préparation. Il s’agira de refuser de payer les frais d’accès à la ville de Niamey qui s’élèvent à 10 000 FCFA par camion, et dans un second temps, d’entamer une grève illimitée. 16000 camions transitent par Niamey mensuellement. Nombreux parmi eux, ravitaillent quotidiennement les marchés de la capitale en produits alimentaires et divers. Une grève illimitée entrainerait à coup sûr, une pénurie de produits de première nécessité à quelques jours du début du mois de Ramadan et une fluctuation des prix sur les marchés.

Le SCIEGN a eu une rencontre le 16 avril dernier avec les ministres du Commerce, de l’Equipement et le représentant des Transports. Des échanges à l’issue desquelles, il lui a été demandé de surseoir à sa grève. Ce à quoi les commerçants ont répondu par un ultimatum de 24 heures donné aux autorités afin qu’elles remédient à cette situation. Le grand public notamment les consommateurs attendent de voir où ménera ce bras de fer.

Waliyullah Tajudeen pour NiameyInfo.