Le procureur de Libreville a annoncé ce mercredi 20 septembre la mise en examen du fils aîné du président déchu et de cinq de ses proches collaborateurs.
Les mauvaises nouvelles s’enchaînent pour la famille Bongo. Chassée pour pouvoir à l’issue du Coup d’Etat militaire du 30 août, la famille qui a passé plus de 50 ans à la tête du Gabon a désormais son prince en détention. Noureddin Bongo Valentin, fils d’Ali Bongo a été auditionné mardi puis placé sous mandat de dépôt.
Ancien coordonnateur des affaires présidentielles puis conseiller stratégique d’Ali Bongo au Parti Démocratique Gabonais (PDG), Noureddin Bongo Valentin et plusieurs cadres du régime avaient été arrêtés lors du coup d’Etat perpétré par le Général de Brigarde Brice Oligui Nguéma, à la tête de la Garde Républicaine.
Ils sont accusés entre autres de « haute trahison contre les institutions », « détournement de fonds publics », « malversation financière internationale en bande organisée », « faux et usage de faux », « falsification de la signature du président », « corruption active » ou encore « trafic de stupéfiants ».
Les perquisitions à leurs domiciles, retransmises abondamment par la télévision nationale gabonaise, les montraient aux pieds de malles, valises et sacs débordants de liasses de billets de banque.
Noureddin Bongo est donc désormais prisonnier écroué à la prison centrale de Libreville. Sylvia Bongo Valentin est pour sa part en résidence surveillée à Libreville «pour sa protection» selon la présidence, «détenue arbitrairement» selon ses avocats.
Ali Bongo, lui, d’abord en résidence surveillée à Libreville pendant quelques jours après le putsch, est «libre de ses mouvements» et à la possibilité de «se rendre à l’étranger», avait annoncé le général Oligui le 6 septembre dernier.
Ali Bongo avait été élu en 2009 à la mort de son père, Omar Bongo, qui dirigeait sans partage le pays depuis plus de 41 ans. Les Bongo auront passé plus de 55 ans au pouvoir.
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