Macron attaque frontalement l’approche russe en Afrique. Le président français a accusé vendredi Moscou d’être « une puissance de déstabilisation de l’Afrique », regrettant que les choix du Kremlin « ne jouent pas un rôle bénéfique pour la communauté internationale », lors d’un entretien accordé à plusieurs médias en marge du sommet de Paris.
« C’est une puissance de déstabilisation de l’Afrique à travers des milices privées qui viennent faire de la prédation, des exactions sur les populations civiles », a estimé le chef de l’État, rappelant que « cela a été documenté par les Nations Unies en République centrafricaine à travers la milice Wagner». Quelques heures plus tard, le Kremlin a balayé les accusations françaises, assurant développer des « relations constructives » en Afrique.
Le chef d’Etat français s’est par ailleurs exprimé sur la guerre en Ukraine. Si le président russe l’appelle demain ? « Bien sûr, je décroche », a assuré Emmanuel Macron. Il a affirmé que Paris pourrait être une « puissance facilitatrice et de médiation » mais en conditionnant la reprise du dialogue « au respect du droit international, qui est le seul qui nous permet de vivre en paix ».Il a par ailleurs répété qu’il n’avait lui-même « pas de raison d’appeler aujourd’hui » Vladimir Poutine, en pleine contre-offensive ukrainienne. « Le temps viendra, je l’espère, de négociations aux conditions de l’Ukraine ».