Cent vingt-cinq (125) repentis du groupe terroriste BOKO HARAM dont 47 nigérians ont reçu un certificat de sortie du centre de réinsertion socio-économique de Goudoumaria le 7 décembre 2019 au terme d’un processus de dé-radicalisation, de réhabilitation et de formation professionnelle. Une cérémonie officielle présidée par le ministre d’Etat, ministre de l’intérieur, Bazoum Mohamed assisté par le gouverneur de la région de Diffa M. Issa Lamine, le président de la Haute autorité à la consolidation de la paix, le général Mahamadou Abou Tarka, des représentants des ambassades au Niger des USA et de l’UE, des autorités administratives et coutumières ainsi que de nombreux invités parmi lesquels des responsables nigérians, a marqué l’évènement.
L’aboutissement de ce processus, témoigne selon les autorités de la bonne foi du gouvernement pour une pacification de la région et de sa main tendue depuis 2016 vers le reste des combattants qui détiennent encore des armes et mènent un combat infondé.
Bien que leur réintégration au sein de la communauté continue à susciter encore le doute, le gouvernement a décidé de leurs accorder une deuxième chance, afin de servir d’exemple et de faciliter le rapprochement.
L’acceptation de leur repentance a été conditionnée par un serment sur le livre saint, le Coran, qu’ils s’engagent à ne plus commettre des actes terroristes et à respecter les lois et règlements de la République.
Après des mois de surveillance et de prise en charge, le PNUD a conjointement réalisé des actions humanitaires avec le Ministère de l’intérieur dans le camp de repentis de Goudoumaria dans l’optique d’aboutir à une issue heureuse. Soit un investissement de 840 000 dollars US sur financement du Fonds des nations pour la consolidation de la paix, des appuis médicaux et de produits alimentaires à plus de 250 repentis, la construction et équipement de 2 ateliers de formation professionnelle, l’électrification en énergie solaire du camp des repentis et la formation de 50 leaders religieux sur le dé-radicalisation et la citoyenneté.
Notons que c’était la fin de la première phase de formation au sein du Centre de Goudoumaria, ouvert en 2017, et qui accueille près de 240 pensionnaires.
Tout au long de ce processus de dé-radicalisation, de réhabilitation et d’insertion socioprofessionnelle, ils ont bénéficié des formations entrant dans le cadre religieux, la culture de la paix au sein de la société et l’apprentissage d’une main d’œuvre en vue d’une activité future et des kits qui leurs ont été gracieusement offerts pour démarrer leurs activités.
Selon les explications du ministre de l’Intérieur, ils seront acheminés dans leur village d’origine, dès le lundi prochain et une seconde vague de repentis quitteront également le Centre de Goudoumaria en janvier prochain.
Almoustapha Danguida pour Niameyinfo.
