La situation en Afrique de l’ouest et particulièrement dans la région du Sahel continue d’inquiéter. En plus des exactions terroristes qui déstabilisent la vie des paisibles citoyens, s’ajoute l’insécurité alimentaire qui s’agrandit et crée un problème nutritionnel. C’est environ 9 millions de personnes qui sont dans une situation de besoin d’aide humanitaire de façon immédiate en raison de la montée des violences et de l’insécurité, soit le double de l’année 2018 selon le Réseau de prévention des crises alimentaires (RPCA) basé au siège de l’OCDE à Paris.
La montée de l’insécurité et des violences intercommunautaires est la principale cause de cette situation de crise. Non seulement l’insécurité perturbe les échanges commerciaux, mais elle entraîne surtout dans chacune de ces zones de forts déplacements de population. Les déplacés rencontrent alors les plus grandes difficultés pour se nourrir.
Les pays de l’Afrique de l’ouest fortement touchés par cette tragédie enregistrent chaque jour des milliers de réfugiés fuyants leurs localités d’origine. Les camps de réfugiés se multiplient et l’aide des nations unies ne semble pas suffire pour enrayer la malnutrition. Le Nigeria, pays le plus durement touché qui vit une situation de guerre depuis 2006 contre BOKO HARAM abrite environ 4 millions de personnes ayant besoin d’une aide humanitaire, notamment dans le nord-est du pays là où agit le groupe Boko Haram. Vient ensuite le Niger avec 1,5 million de personnes, puis le Burkina Faso avec 1,2 million de personnes touchées.
Au Mali c’est environ 648 000 Maliens qui ont besoin d’assistance immédiate, soit 3.2 % de la population totale (20.5 millions). Ce nombre est deux fois moins élevé comparé au Burkina Faso voisin, mais représente presque le double par rapport à l’année précédente
Laurent Bossard, directeur du Secrétariat du Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest à l’OCDE, propose des pistes de solution sur les ondes de RFI « Tout de dépend de la situation, il faut de l’aide humanitaire dans certains cas, il faut mettre en place des filets sociaux, la communauté internationale sait faire avec de très larges interventions et des réponses selon les situations locales, le problème maintenant c’est de mobiliser des moyens pour le faire et régulièrement du fait de la croissance des problèmes, chaque année on arrive pas à mobiliser la totalité des moyens ».
Pour résoudre ce problème Laurent Bossard propose qu’il faut dans l’urgence cibler les populations qui sont les plus fragiles, qui sont malheureusement les femmes, les jeunes femmes sans défense et les enfants. Et là il faut apporter des aliments fortifiants pour les enfants et il faut être capable de mieux nourrir les mamans et souvent il fait apporter directement du cash pour que ces personnes puissent se tourner vers les marchés pour aller s’alimenter.
« On n’est pas dans une situation où y’a pas assez de nourriture disponible, on est paradoxalement dans une région ou cette année encore on n’a produit jusqu’à 15 % de plus que la moyenne des 5 années précédentes, donc on n’est pas face à une situation ou la nourriture manque, on est dans une situation ou pour toute une série de raisons, les gens n’ont pas accès à cette nourriture » poursuit-il.
Si rien n’est fait rapidement, la situation pourrait empirer l’été prochain notamment dans la région du lac Tchad et dans celle du Liptako Gourma, prévient le Réseau de prévention des crises alimentaires (RPCA). Le nord du Sénégal et la Mauritanie pourraient également être touchés en raison d’un important déficit fourrager dû à la sécheresse. Plus de 14 millions de personnes auraient alors besoin d’une aide alimentaire immédiate.
Sans oublier le déficit en ressources fourragère dans certains endroits notamment entre la Mauritanie, le Sénégal et le Mali, entre le Niger et le Tchad puis dans le centre et le nord du Burkina Faso.
Almoustapha Danguida pour Niameyinfo.
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