La Côte d’Ivoire s’illustre une nouvelle fois sur le continent africain avec une note de 3,9 sur 6 obtenue dans le dernier rapport CPIA (Country Policy and Institutional Assessment), publié par la Banque mondiale le 10 juillet 2025. Ce rapport, évalue chaque année la qualité des politiques publiques et des institutions dans les pays à faible revenu.
L’évaluation CPIA repose sur 16 indicateurs, répartis en quatre grandes catégories : gestion économique, politiques structurelles, inclusion sociale, équité et gestion des institutions publiques. Dans un contexte régional marqué par l’instabilité et des défis de gouvernance persistants, la Côte d’Ivoire tire son épingle du jeu grâce à une stratégie de développement soutenue et une administration publique en amélioration constante.
Avec cette performance, Abidjan rejoint le peloton de tête en Afrique de l’Ouest, aux côtés du Cap-Vert et du Bénin, se démarquant par sa gestion rigoureuse de l’économie et ses avancées en matière de réformes institutionnelles. La Banque mondiale salue notamment les progrès réalisés dans les domaines de la discipline budgétaire, des réformes structurelles et de l’inclusion sociale.
À l’opposé de la performance ivoirienne, des pays comme la Guinée-Bissau (2,6), le Liberia, la Sierra Leone et le Mali (3,1 chacun) peinent à progresser. Le Niger, pour sa part, enregistre la plus forte régression de la zone, avec une baisse de 0,2 point, conséquence directe d’une détérioration du climat institutionnel, selon les termes de l’institution financière.
Toutefois, le rapport souligne également les fragilités de la région. La note moyenne de l’Afrique subsaharienne reste à 3,1 sur 6, traduisant une stagnation préoccupante. La Banque mondiale alerte sur la baisse de qualité des services publics, pointant du doigt un mécontentement social grandissant et appelant à des réformes urgentes pour améliorer l’accès aux services essentiels.
Zeynabou Assane Moumouni pour Niameyinfo.