Le gouvernement burkinabé a adopté ce mercredi en conseil des ministres un projet de loi autorisation l’envoi d’un contingent militaire burkinabè en République du Niger. Cette décision entre en droite »ligne des engagements stratégiques du pays ».
À l’issue du conseil des ministres qui a été présidé mercredi par le capitaine Ibrahim Traoré , le ministre de la Défense du Burkina Faso, le Colonel-Major Kassoum COULIBALY a expliqué ce qui a motivé l’adoption du projet de loi qui rend désormais légal l’envoi d’un contingent militaire au Niger dans le but de répondre à toute éventuelle attaque armée extérieure.
» Sans être belliciste, il faut dire que cet engagement se fait pour prévenir et mener au mieux notre lutte contre le terrorisme et répondre aux aspirations profondes des masses populaires burkinabè. Ce qui touche à la sécurité du Niger touche fondamentalement à la sécurité du Burkina Faso », a indiqué le ministre d’État en charge de la défense, le Colonel-Major Kassoum COULIBALY.
Les menaces d’une intervention armée au Niger ont été brandies entre autres par Communauté Économique des États d’Afrique de l’Ouest.
En effet, lors du sommet d’Abuja début aout, sanctionné par un communiqué, la CEDEAO avait appelé au retour immédiat de l’ordre constitutionnel, soulignant qu »’au cas où la junte resterait sur ses positions », le recours à une force armée, pour ramener cet ordre restait une option.
En cas d’intervention, de la CEDEAO pourrait s’appuyer sur une force composée de soldats du Bénin, du Nigeria, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire et de la Guinée-Bissau. Une contribution ou même du Ghana
Pour leur part, les autorités sénégalaises tout comme Ivoiriennes ou encore togolaises ont dit être prêtes à envoyer des hommes pour cette intervention armées. Parallèlement, le parlement Nigeria a très vite, après l’évocation de sujet, désapprouvé cette option.