Les magistrats du Niger regroupés au sein du Syndicat Autonome des Magistrats du Niger (SAMAN) sont remontés contre le gouvernement depuis l’adoption par l’Assemblée Nationale, le 20 décembre 2019, du projet de loi modifiant et complétant la loi n° 2018-36 du 24 mai 2018, portant statut de la magistrature. Une réforme par laquelle, le Gouvernement à travers le ministère de la Justice, entendait donner une chance aux étudiants des universités publiques nigériennes qui n’ont pas le Master exigé par la loi initiale de participer au concours direct d’entrée à l’école de formation judiciaire du Niger (EFJN). La position du SAMAN qui ne veut pas entendre parler de cette modification a suscité le courroux de l’Association Internationale des Etudiants Juristes (AIEJ) branche du Niger (AIEJ-Niger) qui l’a fait savoir à travers une déclaration rendue publique ce lundi 6 janvier.
L’article 25 du Statut de la Magistrature, la pomme de discorde
La fin d’année 2019 été marquée par un regain de tension entre les Magistrats du Niger et le gouvernement notamment son Ministère de la Justice. Le torchon brûle entre les deux parties avec pour toile de fond la modification de l’article 25 du Statut de la Magistrature. La journée du 03 janvier a été rythmée par une passe d’armes entre le Garde des Sceaux et le SAMAN. Le premier dans un communiqué qu’il a rendu public écrit qu’« en portant cette réforme, le Gouvernement à travers le ministère de la Justice, entendait donner une chance aux étudiants des universités publiques nigériennes qui n’ont pas le master exigé par la loi initiale de participer au concours. C’est dans ce sens qu’une Nouvelle rédaction de l’article 25 de la loi portant statut de la magistrature a été proposée en vue de permettre aux candidats titulaires au moins d’une maitrise en droit ou de tout autre diplôme reconnu équivalent de se présenter au concours direct d’entrée à l’école de formation judiciaire du Niger », non sans s’insurger contre « les dérives anarcho-syndicalistes et corporatistes du BEN SAMAN et sa propension à vouloir se substituer à l’autorité politique qui a seule le pouvoir de faire adopter les lois et de fixer par des mesures régimentaires qu’elle juge appropriées, les conditions et modes de recrutement des agents publics ». Le second n’a pas tardé à lui répondre indiquant que « le Ministre de la justice cherche comme à ses habitudes, à manipuler les consciences en insinuant qu’il n’avait pas été insérée dans le Statut de la Magistrature, le certificat de validation de la première année de master comme diplôme de recrutement de magistrats ». Les magistrats qui ont maintenu leur mouvement d’humeur (les 06, 07 et 08 janvier), informent « l’opinion nationale et internationale que son préavis de grève ne vise en aucune manière à empêcher aux étudiants des universités publiques d’intégrer le corps de la Magistrature, mais plutôt à faire échec aux manœuvres insidieuses du Ministre de la justice tendant à procéder à un recrutement au rabais et déguisé, en se cachant derrière des termes vagues et imprécis, du genre “peuvent être autorisés” ».
L’AIEJ-Niger, le troisième larron pas très content
On en était à ce bras quand un troisième protagoniste s’est invité sur le ring. L’Association Internationale des Etudiants Juristes (AIEJ) branche du Niger, qui regroupe les étudiants juristes des universités publique et privées. A travers une déclaration rendue publique ce lundi dans un amphithéâtre 1000 de la faculté des Sciences juridiques et politiques de l’Université Abdou Moumouni de Niamey, plein à craquer, ils se sont insurgés contre l’attitude gréviste entamée par le SAMAN.
Dans sa déclaration, le président de l’AIEJ, le camarade Aouadé Nouridine, tout en évoquant la noblesse du corps de la magistrature, a fait la lumière sur la fameuse question d’équivalence entre le Master 1 et la Maitrise, qui ne devrait pas pourtant être un débat de si grande envergure, jusqu’à handicaper la bonne marche de la justice. « Il n’est un secret pour personne que le master 1 s’obtient après 4 années d’études tout comme la maitrise et sans soutenance. En plus, presque toutes les matières enseignées en Maitrise le sont également en Master 1, d’ailleurs certaines matières ont été rajoutées en vue d’accroître la culture juridique des étudiants », soulignait-il.
« Les titulaires du certificat de validation du Master 1 ne sont pas des nuls car le major du précédent concours est titulaire du certificat de validation, mieux, ce n’est pas pour manquer du respect à nos ainés, plusieurs magistrats sont inscrits en Master professionnel dans les universités publiques mais les étudiants sont toujours Major de leur promo, nous respectons cette structure, mais quelle cesse de suffoquer les titulaires des Master 1 car il s’agit pas d’un recrutement direct mais d’un concours organisé par l’école de formation judiciaire du Niger avec un jury composé des enseignants chercheurs et de Magistrats », a-t-il poursuivi.
L’AIEJ-Niger a tenu à encourager les autorités de la 7ème République pour cet acte qu’il dit être républicain, et une mention spéciale faite à l’endroit du Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, M. Morou Amadou, pour avoir été le seul à avoir recruté une promotion de 50 magistrats. Elle exhorte également le SAMAN, « notre futur syndicat » dit d’un air amusé, de bien vouloir sursoir à cette lutte visant à exclure les jeunes titulaires du Master 1 en droit. Les étudiants juristes exigent donc la suspension du mot afin disent-ils de protéger l’image de la magistrature.
Almoustapha Danguida pour Niameyinfo.
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