La Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) a réagi suite aux récentes attaques meurtrières survenues dans la région de Tillabéry. Dans une déclaration rendue publique, le lundi dernier, la CNDH demande qu’une enquête indépendante soit ouverte afin de situer les responsabilités dans les incursions perpétrées dans la matinée du samedi 02 janvier 202. Ces attaques ont occasionné la mort d’au moins 100 personnes et plusieurs blessés, dans les villages Zaroumadareye et de Tchiomabangou (région de Tillabéry).
La CNDH conformément à sa mission de veiller à l’effectivité et à la promotion des Droits et des Libertés fondamentales, est une Autorité Administrative Indépendante. Institution en charge de la Promotion et de la Protection des Droits Humains au Niger. C’est dans ce cadre qu’elle s’est fendu d’une sortie suite aux attaques du week-end dernier à Tlllabéry. Dans sa déclaration la Commission a signalé que la zone où a sévi cette barbarie « est située au cœur de la zone d’intervention de l’Opération Almahaou, et d’autres partenaires stratégiques du Niger » et dit « avoir appris avec stupéfaction les attaques criminelles et lâches perpétrées à l’encontre des populations paisibles, respectivement des villages de Zaroumadarey et de Tchiomabangou, villages séparés de 10Km et situés à 28 Km de Mangueize et 68 Km de Ouallam ».
La CNDH a également souligné que «sSelon nos informations, ces attaques seraient perpétrées, le samedi 02 janvier 2021 entre 9 heures et 10 heures, par un groupe de bandits armés à bord d’une centaine de motos. Elle a eu pour conséquence de graves violations de droits humains ».
S’agissant du bilan de cette attaque, la CNDH mentionne qu’on dénombre «cent (100) morts dont soixante-dix (70) à Tchiomabangou et trente (30) à ZaroumadareyeA ceux-là s’ajoutent 25 blessés au niveau des deux villages. Certains de ces blessés sont soignés à Ouallam et d’autres évacués à Niamey ».
Eu égard à cette situation, la CNDH s’est dite « très préoccupée et indignée, et condamne avec la plus grande fermeté ces attaques barbares menées par des « criminels sans foi ni loi’’ ». Aussi, la Commission demande « au nom du principe sacré de protection des droits de l’homme et des peuples », et qu’une enquête indépendante soit diligentée afin que les responsabilités soient situées autant sur « les carnages qui se sont passés à Zaroumadareye et à Tchiomabangou (région de Tillabéry), qu’à Toumour dans la région de Diffa ».
Il est à noter que la CNDH est prévue par l’article 44 de la Constitution du 25 novembre 2010. Cette Commission est dotée du statut ‘A’, et fonctionne conformément aux Principes de Paris qui voudraient qu’une Institution Nationale des Droits humains soit indépendante, pluraliste et démocratique.
Hamadou Moussa Fatahou pour Niameyinfo.
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