« Tous les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) sont de mauvais élèves en terme de lutte contre la corruption » indique le rapport Indice de Perception de la Corruption (IPC) 2019 axé sur le thème « Corruption et Intégrité politique ».
Depuis 1995, l’ONG Transparency International publie chaque année un indice de perception de la corruption (CPI) classant les pays selon le degré de corruption perçu dans un pays. L’indice est élaboré à l’aide d’enquêtes réalisées auprès d’hommes d’affaires, d’analystes de risques et d’universitaires résidant dans ces pays ou à l’étranger.
L’ONG remarque que de nombreux pays n’ont fait aucun progrès pendant les 6 années sur lesquelles porte l’indice. Le Niger selon le dernier rapport de l’ONG Transparency international, enregistre dans le cadre de l’Indice de perception de la corruption (IPC) 2019 la note de 32 sur 100 et est classé 120e sur 180 pays. En 2018, le pays a enregistré 34 points sur 100 et occupait le 114e rang sur les 180 pays. En une année, la situation ne s’est donc pas améliorée malgré les efforts fournis par le pouvoir de Niamey dans le sens de la lutte contre ce fléau.
En effet précise Transparency International, de nouvelles institutions anticorruption [Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HALCIA) Ndlr] ont été mises en place, une hotline téléphonique dédiée a été créée pour signaler les allégations de corruption et la loi fondamentale de 2010 prévoit la déclaration de patrimoine personnel par les responsables gouvernementaux et une plus grande transparence dans la gestion des ressources naturelles. Des initiatives qui ont été plombées de toute évidence comme on peut le lire dans le rapport qui fait savoir que « Cependant, la crédibilité de cet engagement a récemment été remise en question par des développements récents, notamment l’achat d’un luxueux avion du gouvernement et des allégations persistantes de corruption contre des ministres de haut rang.
Le pays dirigé par Mahamadou Issoufou fait néanmoins mieux et est moins moins corrompu que des pays comme la Libye, la Guinée Bissau, le Tchad, ou encore la Guinée Equatoriale.
Il ressort selon le rapport du Forum Civil Sénégal, qu’aucun pays membre de l’organe communautaire n’a obtenu la moyenne de 50/100. C’est le Sénégal au sommet de la pyramide qui accumule un score de 45 points, non loin de la moyenne, suivi du Bénin (41 points), qui gagne un point par rapport à l’IPC 2018. Le Burkina Faso, quant à lui, a perdu un point par rapport à l’IPC 2018 avec un score de 40 /100. Au même moment, la Côte d’Ivoire stagne aussi, avec un score de 35/100, etc.
Toujours selon le rapport, au niveau africain (en dehors des pays maghrébins), à savoir : Les Seychelles (66 points), le Botswana (61 points), le Cap-Vert (58 points), le Rwanda (53 points), l’Ile Maurice (52 points), la Namibie (52 points), une analyse des résultats montre que seuls ces pays sont en dehors de la zone rouge. Ces pays sont suivis de Sao Tomé et Principe (46 points) et le Sénégal (45 points).
Au niveau de la Cedeao, parmi les quinze (15) pays, seul un (1) pays est en dehors de la zone rouge, à savoir le Cap-Vert avec un score de 58 points sur 100. Il devance le Sénégal de 13 points.
Mais, globalement dans le rapport IPC, c’est la Somalie qui se positionne comme le pays le plus corrompu dans le monde tandis que le Danemark et la Nouvelle-Zélande sont les meilleurs élèves du classement mondial.
Almoustapha Danguida pour Niameyinfo.
