Depuis l’avènement des différentes crises sécuritaires au Niger et ses pays frontaliers, environ 450.000 réfugiés et déplacés abritent les camps des réfugiés sur l’ensemble du territoire national. Ces personnes sont pour la plupart des Nigérians, Maliens et Burkinabè, des réfugiés et déplacés qui étaient contraints de fuir leur pays d’origine pour fuir les exactions des djihadistes et bandes armées.
À eux s’ajoutent les déplacés internes, chassés par les violences djihadistes ou des bandes armées. Ces populations vivent dans des conditions précaires et sont à la merci des violences (attaques, banditisme, enlèvements, vols, assassinats) et des maladies.
Les nations unies, à travers ses organismes d’aide aux réfugiés et victimes de guerre mènent des actions humanitaires en faveur des déplacés.
Kourouma Mamady Fatta, un responsable du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) explique qu’il y a 442.449 demandeurs d’asile : réfugiés, retournés (Nigériens revenant de l’étranger, ndlr) et déplacés internes.
Selon Félicité Tchibindat,
représentante de l’UNICEF au Niger, seuls “50%” du budget du Plan de réponse
humanitaire du Niger 2019, estimé à 383 millions de dollars, ont été mobilisés
pour couvrir les besoins d’environ 450.000 réfugiés et déplacés.
La région de Diffa plus touchée par cette crise
sécuritaire, proche du Nigeria, victime depuis 2015 d’attaques de djihadistes
de Boko Haram, de nombreux Nigérians ont fui vers le Niger voisin, qui
accueille également des déplacés internes. le HCR
a répertorié 119.541 réfugiés nigérians, 29.954 Nigériens revenus du Nigeria et
environ 109.404 déplacés internes.
Tillabéri et Tahoua, les deux régions à l’ouest
concentrent 56.815 réfugiés Maliens, 2.190 Burkinabé et 78.044 déplacés
internes et également victimes d’attaques des groupes djihadistes.
D’après l’agence onusienne, depuis mai 2019,
Maradi (centre-sud nigérien), “fait face à une nouvelle urgence” avec l’afflux
“d’environ 40.000 ressortissants Nigérians” fuyant les exactions des bandes
armées dans les Etats fédérés nigérians de Sokoto, Katsina et Zamfara.
Dans la périphérie d’Agadez (nord désertique), un
camp onusien héberge près de 2.091 demandeurs d’asile (notamment Soudanais) qui
ont pour la plupart fui les violences en Libye.
©Magazine24 : situation humanitaire préoccupante
pour les réfugiés et déplacés