Depuis plusieurs jours de nombreuses voix s’élevaient contre les conditions d’organisation du pèlerinage à la Mecque qui ne se feraient pas dans les règles de l’art. Des faits qui se sont déroulés ce lundi 22 juillet tendent à accréditer la thèse d’une défaillance du Comité d’Organisation du Hadj et de la Oumra (HOCO).
Des futurs pèlerins assis à même le sol, en proie à la pluie et à la chaleur, c’est le constat fait lundi par les riverains de l’Aéroport International Diori Hamani de Niamey alors même que le premier vol en direction de la Mecque était prévu pour le dimanche 21 juillet. De fait, ils étaient toujours cloués au sol et la forte pluie qui s’est abattue sur la capitale nigérienne ce lundi aux premières heures, les a trouvés sur les lieux et ne les a pas épargnés ni leurs bagages. Selon des témoignages recueillis auprès des concernés au nombre de 550, malgré qu’ils aient rempli toutes les formalités depuis plusieurs heures, l’accès au tarmac leur a été refusé sans aucune explication. Ils font aussi face à l’indifférence des responsables du COHO auprès desquelles aucune information ne filtre.
Pas plus tard que la semaine dernière, plus précisément le mercredi 17 juillet dernier, des responsables d’agences de voyage avaient manifesté devant les locaux du COHO pour fustiger les dysfonctionnements constatés dans l’organisation du HADJ 2019. Ils dénonçaient notamment l’affairisme, le clientélisme et le manque de transparence qui caractérisaient les agissements des membres du COHO. Des accusations contre lesquelles s’était défendu le Haut-Commissaire du comité d’organisation qui rassurait les pèlerins sur la bonne marche du processus. Visiblement entre ses propos et les faits qui se sont déroulés lundi, il y a un grand fossé.
Aux dernières nouvelles, le premier vol charter officiel a décollé dans la nuit du lundi aux environs de 20h30 avec à son bord les 550 pèlerins. Vivement que les prochains vols se déroulent sans encombres.
Waliyullah Tajudeen pour Niameyinfo.