Le bras de fer qui oppose depuis quatre mois le Gouvernement au Syndicat National des Enseignants Chercheurs et Chercheurs du Supérieur (SNECS), vient de connaître un dénouement heureux ce jeudi 23 Mai 2019. En effet les deux parties sont parvenus à la signature d’un protocole d’accord en présence des membres du comité de médiation de ladite crise.
A l’issue des négociations engagées entre le SNECS et le Gouvernement sous l’égide d’un comité de médiation composé d’éminents universitaires, le Gouvernement accepte le principe de l’ouverture des pourparlers avec le SNECS pour la conduite d’un processus consensuel sur tous les points de la réforme des Universités Publiques du Niger, y compris ceux déjà engagés.
Sur la question des retenues opérées sur les salaires des Enseignants pour fait de grève, le Gouvernement accepte la restitution desdites retenues dans le salaire du mois de mai 2019.En contrepartie de quoi, le SNECS engage ses militants à faire des rattrapages des cours en vue de sauver l’année académique. Le Gouvernement s’engage également à payer intégralement les arriérés des droits statutaires des enseignants chercheurs en souffrance au plus tard fin août 2019.
Aussi les deux parties conviennent en plus de la création d’un cadre permanent de concertation pour la prévention et la gestion d’éventuelles crises universitaires, de la nécessité de la vulgarisation et de l’application stricte de la charte d’éthique et de déontologie dans les UPN adoptée par décret nº 2013-201/PRN/MEM/S/SR du 31 mai 2013.
Tout en se félicitant de la signature du protocole d’accord, le Gouvernement et le SNECS saluent l’initiative du comité de médiation et de toutes les bonnes volontés qui ont œuvré pour l’atteinte de ce résultat.
Espérons cependant que l’entente retrouvée entre le SNECS et le Gouvernement ne portera pas atteinte aux intérêts des étudiants, qui risqueraient de payer le prix cher de leur silence face à la crise.
Ibrahim L. Mamane pour Niameyinfo.