La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a rejeté le plan de transition de trois ans annoncé par le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) au Niger.
L’organisation sous-régionale a réagi par le biais de son Commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité du bloc régional, Abdel-Fatau Musah.
« La CEDEAO n’accepte plus aucune transition prolongée dans la région. Ils (les putschistes) doivent se préparer à passer la main au plus vite », a déclaré le commissaire Abdel-Fatau Musah lors d’un entretien avec la BBC.
« Plus tôt, ils rendront le pouvoir aux civils et se concentreront sur leur responsabilité première, qui est la défense de l’intégrité territoriale du Niger, mieux ils s’en porteront », a-t-il ajouté.
Le commissaire a qualifié les déclarations du général d’« écran de fumée pour le dialogue et la diplomatie », et a rappelé que l’aspect militaire dans l’action du groupe régional « est très actif ».
faut préciser que dans un discours diffusé en direct à la télévision nationale, vendredi 19 août 2033, le général de brigade Abdourahamane Tiani a affirmé la volonté du CNSP de remettre le pouvoir aux civils au bout de trois ans de transition et a convoqué un dialogue national en invitant les parties politiques du pays à présenter « leur vision de la transition dans les 30 jours ».
« Notre ambition n’est pas de confisquer le pouvoir. La période de transition ne dépassera pas trois ans », a-t-il indiqué.
Il faut rappeler qu’une délégation de la CEDEAO a rencontré les militaires à Niamey, samedi 19 août 2023. C’était la première rencontre depuis la prise du pouvoir par la junte le 26 juillet 2023. Après cette rencontre, la délégation a rendu visite au président déchu, Mohamed Bazoum, qui est toujours sous la garde des putschistes.