« J’écris ceci en tant qu’otage », le président Bazoum appelle à l’aide et dénonce un putsch aux « conséquences dévastatrices ».

Resté sans nouvelles depuis le coup d’Etat ayant abouti à son renversement, le président Mohamed Bazoum a fini par donner de la voix. Ceci, à travers une tribune publiée par le Washington Post dans la nuit du jeudi 03 au vendredi 04 août 2023.

Une semaine après le coup d’État opéré à son encontre, Mohamed Bazoum ne s’avoue pas vaincu. Déchu et toujours retenu par la junte militaire dirigée par le général de brigade Absdourahamane Tchiani, Bazoum se considère comme le président légitime du Niger et fustige le comportement des putschistes qui le gardent en otage jusque-là.

« J’écris ceci en tant qu’otage. Le Niger est attaqué par une junte militaire qui tente de renverser notre démocratie, et je ne suis qu’un des centaines de citoyens qui ont été arbitrairement et illégalement emprisonnés », a-t-il fait savoir.

Pour le chef d’État nigérien, le coup de force effectué par certains membres de sa garde présidentielle n’a aucune justification. Et s’il arrivait à être consommé, alors le monde entier sera plongé dans un véritable chaos.

« Ce coup d’État, lancé contre mon gouvernement par une faction de l’armée le 26 juillet, n’a aucune justification. S’il réussit, il aura des conséquences dévastatrices pour notre pays, notre région et le monde entier », a-t-il écrit dans sa tribune avant de préciser que « la situation sécuritaire du Niger s’est considérablement améliorée », contrairement aux arguments qu’avancent les putschistes.

Mohamed Bazoum n’a pas manqué d’appeler la communauté internationale et la CEDEAO à l’aider pour un retour à l’ordre constitutionnel. Toute chose le rétablira dans ses fonctions de président de la République.