Vague d’attaques dans l’Ouest malien : une riposte des FAMa a mis hors d’état de nuire les assaillants

Un vent de violence a soufflé à l’aube de ce mardi 1er juillet 2025 sur l’Ouest malien. Plusieurs positions des Forces armées maliennes (FAMa) ont été simultanément visées dans les régions de Ségou et de Kayes, dans ce qui s’apparente à une offensive coordonnée d’une ampleur inédite dans cette partie du pays. Au total, au moins sept sites militaires, dont ceux de Niono, Molodo, Nioro du Sahel, Sandaré, Diboli, Gogui et la ville de Kayes, ont été attaqués, plongeant les populations locales dans la stupeur.

À Kayes, des tirs nourris ont été entendus dès les premières heures du jour. Des hommes armés ont pris pour cible les commissariats de Kayes Ndi et Kayes Ba, ainsi que le camp militaire Mohamed Lamine Dramé. Une attaque a également visé le gouvernorat, où un agent de sécurité a été blessé. Selon les autorités locales, une riposte énergique des FAMa a permis d’éviter un carnage. Plusieurs assaillants ont été neutralisés, tandis que la population est sortie massivement dans les rues pour témoigner son soutien aux forces de sécurité.

Le poste de sécurité de Diboli, situé à la frontière sénégalaise, a été incendié, sans faire de victime. À Nioro du Sahel, l’attaque s’est déclenchée vers 5h30 du matin, accompagnée de tirs nourris et, selon certaines sources, de l’usage de drones par les assaillants. Les forces armées ont rapidement réagi, lançant un vaste ratissage dans la zone. Plusieurs agresseurs, parmi lesquels des adolescents apparemment drogués, ont été tués.

Ces assauts simultanés portent la signature du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à Al-Qaïda. Actif depuis des années au centre du Mali, le groupe semble désormais vouloir déplacer le front vers l’Ouest, dans une stratégie de conquête territoriale qui met à l’épreuve les lignes de défense régionales.

Diboli et Gogui, deux localités stratégiques situées sur l’axe frontalier avec le Sénégal, avaient récemment accueilli des patrouilles mixtes maliennes-sénégalaises, censées juguler la menace transfrontalière. Cette initiative, renforcée en mars par la visite du ministre sénégalais de la Défense à Bamako, pourrait être fragilisée par cette nouvelle flambée de violence.

Par ailleurs l’État-Major Général des Armées informe que la situation est sous surveillance et que des détails seront communiqués ultérieurement.

Face à cette recrudescence des violences, les autorités maliennes et sénégalaises devront répondre vite et fort, pour éviter que l’Ouest ne devienne le nouvel épicentre d’un conflit déjà trop étendu.

Zeynabou Assane Moumouni pour Niameyinfo.