L’Université Abdou Moumouni de Niamey (UAM) traverse une nouvelle période de tension. Un différend ouvert oppose désormais l’administration universitaire au Comité Exécutif de l’Union des Étudiants Nigériens à l’Université de Niamey (CE/UENUN), plongeant l’institution dans un climat de tension en ce début d’année académique.
Le 3 novembre 2025, le CE/UENUN a lancé un mot d’ordre de grève de 72 heures, suspendant toutes les activités académiques cours, travaux dirigés et examens jusqu’au 5 novembre. Dans son communiqué, le comité dénonce les “réformes académiques suicidaires”, la hausse des frais de formation, le retard académique persistant, ainsi que les conditions sociales défavorables auxquelles font face les étudiants. Les responsables étudiants évoquent également le manque de bus de transport, l’exclusion injuste de camarades et la sourde oreille du ministère de l’Enseignement supérieur.

En réaction, le Rectorat de l’UAM, dirigé par le professeur Barage Moussa, a publié un communiqué officiel rejetant catégoriquement le mot d’ordre, qualifié d’“illégal”. Selon le Recteur, le document a été signé par Issoufou Garba Idrissa, dit “Joli”, un étudiant exclu de l’institution par arrêté rectoral n°000966/UAM/R/SG/SCP du 22 août 2025. Le Rectorat estime que cette signature prive le mouvement de toute légitimité et considère les revendications soulevées comme “non pertinentes”.

Face à cette situation, l’administration invite la communauté universitaire à poursuivre normalement les activités académiques, rappelant qu’aucune interruption non conforme aux textes ne sera tolérée. Les cours perturbés le 3 novembre ont d’ailleurs été considérés comme exécutés.
Alors que le CE/UENUN affirme rester ouvert au “dialogue sincère”, le Rectorat campe sur sa position.
Zeynabou Assane Moumouni pour Niameyinfo.


