Pour enfin concrétiser le projet ferroviaire Kano-Maradi, qui augmentera davantage les échanges commerciaux entre le Niger et le Nigeria, deux pays frontaliers, et qui permettra de propulser l’intégration sous régionale, Rotimi Amaechi, ministre nigérian des Transports, a signé un contrat d’exécution. Ce contrat signé le lundi 11 janvier 2021 à Abuja, avec le maître d’ouvrage, Mota-Engil Group, pour la construction du chemin de fer d’une longueur de 283,750 kilomètres pour une valeur de 1, 9 milliard de dollars
Pays enclavé, l’essentiel des produits d’exportation du Niger passent par les ports du Bénin, du Togo, de la Cote d’Ivoire, du Ghana mais aussi du Nigeria avec qui, il partage une frontière de près de 1500 kilomètres. En effet, environ 1000 milliard de FCFA seront nécessaires pour la construction du chemin de fer qui traversera les Etats de Kano, Jigawa et Katsina dans le nord du Nigeria jusqu’à Maradi au Niger. « Les autres localités qui seront reliées par le chemin de fer au Nigéria sont Danbatta, Kazaure, Daura, Mashi, Katsina et Jibiya » a fait savoir le Ministère nigérian des Transports.
Selon Eric Ojiekwe, responsable de la communication au Ministère des transports, « le chemin de fer, en plus de développer le transport des marchandises et des passagers, apporterait une grande contribution à l’économie locale, notamment dans le secteur social ».
Pour précision, la durée du projet est « de 36 mois et le type de contrat est l’ingénierie, l’approvisionnement et la construction ».
Rappelons que dans le cadre de ce projet ferroviaire d’envergure, une réunion préparatoire s’était ténue à Niamey le 21 octobre 2020 entre les départements ministériels des transports des deux pays. Avec la délégation nigériane conduite par le ministre Rotimi Amaechi, la partie nigérienne avaient examiné les contours du programme. Il s’agissait alors de prendre des mesures nécessaires pour accélérer la mise en œuvre du projet de connexion ferroviaire Kano-Katsina-Jibiya-Maradi en harmonisant les normes et standards en matière de construction et d’exploitation de chemin de fer, de partager les informations relatives à l’exécution du projet et enfin de mettre en place un comité de concertation d’experts en vue d’examiner toutes les questions relatives à son exécution. Selon le ministre des Transports du Niger, Mahamadou Karidio, ce chemin de fer, constituera un mode de transport de masse, à moindre coût, respectueux de l’environnement et indispensable pour le développement des industries lourdes et renforcera davantage leurs relations bilatérales.
Aussi la signature de ce contrat d’1,9 milliards donne un coup d’accélérateur au projet qui à terme, dotera le Niger de sa première voie ferrée opérationnelle.
Akiné Fatouma pour niameyinfo.