Les actes de violence se poursuivent au Sénégal depuis le début des campagnes électorales comptant pour les législatives de Novembre 2024. A la veille des campagnes démarrées le 27 Octobre dernier, le président Diomaye FAYE avait appelé les sénégalais « …en particulier les acteurs politiques, quel que soit leur bord, à éviter les dérives dans leurs discours et leurs actes« . C’était également pour lui l’occasion de rappeler que « les élections sont un moment crucial de choix démocratique, un moment de fête et non un prétexte à la discorde« .
Une ambiance délétère dès le début de la campagne
Et pourtant, seulement quelques heures après le lancement des campagnes, les actes de violence, tant verbales que physiques ont émaillé les divers rassemblement des partis en lice. en dehors des invectives verbales et autres affrontements entre partisans rivaux, les actes de vandalisme et les attaques violentes se sont également multipliées.
Pour exemple, le siège de Taxawu Sénégal, le parti de Khalifa Sall, ancien maire de la capitale a été incendié le 28 Octobre. Quelques jours après, c’est au tour d’un convoi du premier ministre en campagne d’être l’objet d’une attaque d’une rare violence perpétrée par des individus non identifiés. Dans le centre du pays, des affrontements ont eu lieu entre partisans du Pastef et de la coalition d’opposition « Takku Wallu » faisant de nombreuses victimes. Dans la foulée, le siège de campagne de Barthélémy Dias, en lice pour l’opposition a été vandalisé.
En réponse à ces événements, le ministère de l’intérieur appelle au calme et appelle les acteurs politiques « à la retenue » et rassure que « des dispositifs adaptés sont mis en place pour assurer la tranquillité et la sérénité de tous les sénégalais« .
La société civile s’implique
Pour accompagner ces efforts, 15 organisations de la société civile se sont assemblées pour créer le collectif « Saxxal Jamm » qui signifie « promouvoir la paix » en Wolof. Il s’agit pour ce collectif de s’assurer que les élections du 17 Novembre prochain se déroulent dans un climat de paix, de sérénité et de sécurité pour les sénégalais. Les violences électorales étant une habitude au Sénégal, le colllectif entend par cette initiative, promouvoir la paix et endiguer la violence. Ceci, passe par une certaine célérité dans les arrestations afin d’éviter l’impunité. Il faudra que « l’état prenne ses responsabilités(…) pour décourager toute forme de violence en prenant des sanctions contre les auteurs » soutient Moundiaye Cissé, membre du collectif. « Il est temps que le ministre de l’intérieur et le ministre de la justice prennent des mesures fortes pour dissuader toute vélléité de violence dans le pays » assure-t-il. Pour l’heure, 1500 observateurs de la société civile, seront déployés à travers tout le pays pour surveiller, mais surtout alerter les autorités au moindre signe éventuel de violence.
Rappelons que pour ces élections, 41 listes s’affrontent pour les 165 sièges du parlement sénégalais. Ces élections représentent un test de popularité pour le parti au pouvoir, le pastef, seulement huit mois après les présidentielles qui avaient porté à la tête du pays Bassirou Diomaye Faye.
