Le fret désengagé des quatre bases françaises représente 1 929 conteneurs, 600 véhicules et 22 aéronefs, pour une valeur de plus de 820 M€.
Les équipements laissés sur place représentent une valeur de 12 M€. Il s’agit d’infrastructures non démontables ou vétustes, dont la valeur résiduelle est inférieure au coût de démontage et de transport, notamment 500 bungalows et 3 réservoirs de carburant aérien modulaires (3,4 M€), d’infrastructures type « structures métallo-textiles » trop complexes à démonter (environ 5 M€) cédés après démontage de leur matériel d’environnement (climatisation, système électriques, etc.) et enfin de divers petits matériels de vie en campagne (tentes, bureaux, etc.).
Les coûts directs du désengagement sont de l’ordre de 80 M€. Les grandes catégories de coûts sont le transport effectué à 65 % par voie aérienne, 32 % par voie routière et 3% par voie maritime (70 M€), les indemnités T2 dites « OPEX » (0,6 M€) et enfin diverses dépenses concernant les zones de stockage, contrats d’externalisation, taxes aéroportuaires, etc. (10 M€).
Les mouvements de personnel ont débuté le 22 octobre 2023 par des convois militaires entre les points d’appui du Niger et le Tchad. Près de 1 500 personnes ont été désengagées en 2 mois, par la route ou par vols d’A400M. La moitié a transité par le Tchad avant la métropole.
Les armées ont par ailleurs appuyé le désengagement de l’ambassade de France, mené par la mission diplomatique de défense et ont évacué par voie aérienne civile et militaire 9 personnes, 1 container et 9 véhicules, le 30 décembre 2023.
Ces chiffres sont extraits de la réponse du ministère des armées à à une question de Marie-France Lorho (Rassemblement National, Vaucluse ).