La réduction de la fracture numérique a été au cœur d’une séance de travail tenue le mardi 23 juillet 2024 au siège de l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et de la Poste (ARCEP). Cette réunion organisée en collaboration avec le Ministère de la communication, de la Poste et de l’économie numérique et l’Agence Nationale pour la Société de l’information (ANSI) a réuni les opérateurs de télécommunications présents sur le marché nigérien.
Cette assise dont le thème était « Quelle contribution des opérateurs de télécommunications à la réduction de la facture numérique dans un contexte de sauvegarde de la Patrie » a été présidée par Mr Sidi Raliou Mohamed, ministre de la communication, de la poste et de l’économie numérique. Elle a également été marquée par la présence de plusieurs autorités dont le Gouverneur de la Région de Niamey, le Général de brigade Assoumane Abdou Harouna, le Directeur général de l’ANSI ainsi que le Directeur général de l’ARCEP, le Colonel Major Idrissa Chaibou.
Dans son mot de bienvenue, le Général de brigade Hassoumane Abdou Harouna, Gouverneur de la Région de Niamey a rappelé l’importance du rôle du secteur des télécommunications dans un contexte mondial où la connectivité occupe une place de choix. Aussi a-t-il invité les régulateurs et l’ARCEP à garantir aux populations « un accès rapide et facile à Internet tout en appliquant des tarifs à visage humain ».
Mettant en exergue les nombreuses avancées notables enregistrées au cours de ces dernières années relativement au numérique, Ali Adji, DG de l’ANSI a saisi également l’occasion pour rappeler aux divers acteurs présents l’importance d’une collaboration et d’un partenariat commun entre eux pour accélérer la réduction de la facture numérique. Les différents enjeux qui sous-tendent aujourd’hui la facture numérique ont également été présenté par le directeur général de l’ARCEP. Il s’agit principalement du faible taux de connectés relatifs aux « inégalités dans l’usage et l’accès aux technologies de l’information et de la Communication TIC » annonce le Colonel Major Idrissa Chaibou. « En d’autres termes, c’est le fossé numérique entre riches et pauvres, entre hommes et femmes, entre zones rurales et urbaines » explique-t-il.
En termes de chiffres, au 31 décembre 2023, le taux de pénétration de la téléphonie mobile au Niger était évalué à environ 65,59% et celui de pénétration de l’internet à la même date à seulement 32,38%. En résumé, près de 70% de la population nigérienne n’a pas accès à l’internet. Il s’agit là selon le Directeur Général de l’ARCEP d’un fossé numérique qui « limite l’accès à l’éducation, aux services de santé, aux opportunités économiques et à l’information ». Il poursuit en expliquant qu’« il ne suffit pas seulement d’étendre la couverture réseau, mais aussi de rendre les TIC accessibles et utilisables par tous. Cela inclut naturellement l’amélioration des infrastructures, la réduction des coûts d’accès et la promotion de l’éducation numérique ».
Ce séminaire a été initié dans le cadre des activités marquant le premier anniversaire de la prise du pouvoir par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) pour qui, le développement des infrastructures des technologies de l’information et de la Communication, de même que l’amélioration de la qualité des services des opérateurs mobiles, demeurent des axes prioritaires.
Camariath O. pour Niameyinfo.