La question mérite d’être posée au regard de la physionomie qu’offre la campagne électorale en vue des présidentielles du 27 décembre 2020 officiellement lancée le 05 décembre dernier. Pour ce qui concerne la capitale Niamey, c’est à croire que seul le candidat du parti au pouvoir, le PNDS Tarayya est en lice pour le scrutin présidentiel. Ses affiches ont inondé tous les artères de la ville pendant qu’à côté, ses challengers font piètre figure avec quelques affiches ça et là.
Avec un nombre record de 30 candidats en lice pour la présidentielle du 27 décembre ajouté au fait qu’elle soit couplée aux Législatives et aux Municipales, on se serait attendu à plus d’effervescence pour la campagne électorale démarrée le 05 décembre. Ce n’est un secret pour personne, la vivacité et le dynamisme d’une joute électorale se mesurent dans la capitale d’un pays, où les candidats en lice et leurs partisans redoublent d’efforts et d’ingéniosité pour séduire l’électorat. Mais pour l’heure, c’est le calme plat à Niamey où l’engouement ne se fait pas encore ressentir. S’il est vrai que la plupart des candidats ont dans un premier temps, pris d’assaut les villes de l’intérieur du pays, il n’en demeure qu’une campagne électorale est nationale et doit se faire se faire ressentir dans les 4 coins du pays pour qui, prétend diriger toute une nation. C’est à croire que les candidats engagés dans la course au fauteuil présidentiel, ont mis le frein.
Pour le moment, c’est à une guerre de visibilité que se livrent les candidats à Niamey avec des banderoles aux couleurs de leurs formations politiques déployées sur les artères de la capitale et des affiches placardées ça et là. A ce jeu, pour peu qu’on ait des yeux, il ne fait aucun doute que le candidat du PNDS Tarraya, a une longueur d’avance sur les autres candidats. Mohamed Bazoum et son slogan « La continuité pour une Niger Meilleur » est visible à tous les coins de rues de la capitale. Que ce soient sur les panneaux, les bus, les fabas fabas et autres, c’est la couleur rose qui domine.
Pour ce qui est des animations de meetings, là aussi, les quelques rassemblements visibles pour l’heure, sont à mettre à l’actif du porte-flambeau du PNDS-Tarayya. Cette campagne « low-cost » menée par les autres candidats serait-elle un aveu d’échec ? C’est aussi le lieu de se questionner sur la disproportion des budgets engagés dans la campagne électorale. Ce qui s’apparente à une démonstration de force et une campagne tape-à-l’œil du candidat Bazoum, répondraient-elles aux dispositions du code électoral sur le financement des élections ?
Waliyullah Tajudeen pour niameyinfo.