Apparue à la mi-décembre 2019, dans la ville de Wuhan, en Chine, l’épidémie du nouveau coronavirus qui a été très vite catégorisée comme une pandémie s’est propagée comme une traînée de poudre à l’échelle mondiale. L’Afrique n’a pas échappé à la vague de contaminations avec un premier cas enregistré en février 2020 en Egypte. Si dans les premiers moments des contaminations, les institutions sanitaires internationales craignaient le pire en raison de la vétusté des systèmes de santé, le continent africain a été relativement épargné avec 5% du total des cas positifs mondial. Le scénario de la propagation a été le même au Niger avec une période de fortes contaminations depuis son premier cas en avril 2020 et ensuite une période d’accalmie où désormais seulement quelques cas sont notifiés quotidiennement. Si on en est arrivé à un tel résultat, le combat contre la pandémie n’a pas été de tout repos. Le plan national de riposte mis en branle par les autorités étatiques s’est en effet heurté au refus des populations de croire en l’existence de la maladie matérialisé par le non-respect des gestes barrières. Six mois après le premier cas de Covid-19 au Niger qu’elle est l’état des lieux et ou en est-on dans la lutte contre la pandémie ?
Depuis le 10 octobre dernier, le gouvernement nigérien a prorogé pour trois mois l’état d’urgence sanitaire sur toute l’étendue du territoire national. Dans le communiqué du Conseil des ministres qui a entériné cette décision on pouvait lire qu’ « en raison de la persistance et du caractère éminemment pathogène et contagieux de la Covid-19, le gouvernement a décidé de la prorogation de l’état d’urgence sanitaire pour une nouvelle période de trois mois à compter du 10 octobre 2020 ». C’est le 27 mars 2020, l’Etat nigérien a proclamé l’état d’urgence sanitaire dans le pays pour faire face à la propagation de la pandémie du Covid-19 et aux « conséquences socio-économiques qui en découlent ». Le Niger compte à la date du 16 octobre 2020, 1.205 cas confirmés, dont 69 décès et 1.124 guéris, selon un bilan du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique).
Cette décision intervient alors que le Niger enregistre de nouveaux cas de contaminations après plusieurs semaines d’accalmie. Le pays fait en effet partie qui enregistrait rarement de cas, mais était aussi classé 9ème en termes de guérison à la Covid-19, avec un taux de 93,0 % de patients guéris, a annoncé l’Institut National de la Statistique (INS) dans sa note du 8 septembre 2020 se situant dans le Top 10 continental.
Pendant ce temps, à l’échelle mondiale, la covic-19 continue de poursuivre sa propagation. A la date du 17 octobre, plus de 39 millions de cas de contaminations sont recensés. Une augmentation du nombre de cas est rapportée en Europe notamment qui est devenu l’épicentre de la pandémie. En France par exemple on se prépare à une seconde vague et des mesures ont été récemment prises avec l’instauration d’un couvre-feu dans certaines villes du pays.
En Afrique ou l’on retrouve les 5% des totaux mondiaux la pandémie ne fait pas autant rage, ceci grâce à la mise en œuvre des stratégies de ripostes contre cette pandémie. A l’apparition de la pandémie covid-19 au Niger en fin du mois d’avril 2020, les autorités nigériennes ont saisi le taureau par les cornes pour la maitriser en prenant des mesures drastiques et en adaptant des stratégies de lutte pour riposter contre cette dernière. Ces dernières ont connu plus ou moins du succès avec assez rapidement une maitrise de l’évolution de la pandémie.
Le gouvernement a effet pris une série de mesures partant de l’instauration d’un état d’urgence sanitaire sur toute l’étendue du territoire national. Outre la fermeture des frontières aériennes et terrestres, les restrictions allaient de l’interdiction de rassemblements notamment l’interdiction des prières collectives à l’isolement sanitaire et l’instauration d’un couvre-feu nocturne dans la capitale Niamey. A cela s’est ajoutée l’obligation du port de masques, la distanciation dans les transports en commun etc…Il s’agissait pour l’exécutif de limiter les risques de propagation de cette maladie.
Ces mesures jugées drastiques n’ont évidemment pas fait l’unanimité auprès des populations. Des manifestations ont notamment éclaté dans certaines villes du pays. Des mouvements d’humeur ont notamment protesté contre l’interdiction des prières collectives. Chez certains, c’est l’existence de la pandémie qui était remise en cause. Il aura fallu une intensification des sensibilisations pour ne pas que la situation ne s’empire mais aussi de la flexibilité. Déjà à la mi-mai, avec l’évolution positive des cas de contaminations le gouvernement a décidé de la levée du couvre-feu en vigueur dans la capitale Niamey. Il a également décidé de la réouverture des lieux de cultes sur toute l’étendue du territoire National. Depuis lors, une baisse des cas confirmés positifs dans le pays du nombre de patients en cours de traitement a été constatée. Faisant affirmer aux autorités sanitaires que l’épidémie virale était sous contrôle au Niger. Mais déjà, elles appelaient au renforcement de la vigilance : « Nous venons de très loin. Et cette tendance a duré trois à quatre semaines. On peut dire que l’épidémie est sous contrôle de façon globale. Mais cela ne veut pas dire qu’il faut relâcher. Bien au contraire, il faut toujours observer les mesures barrières parce que l’épidémie n’est pas terminée. On aura toujours des cas sporadiques même dans deux ou trois mois sinon plus. La vigilance doit être de mise dans la mesure où l’épidémie ne va pas quitter comme par enchantement », avait indiqué le Pr. Saidou Mamadou, président du groupe d’experts de lutte contre le coronavirus. C‘était au cours de la réunion hebdomadaire du comité interministériel de lutte contre cette pandémie. Les autorités nigériennes recommandaient aux populations de continuer à respecter les mesures barrières telles que le port du masque, le lavage des mains, et la distanciation sociale d’au moins un mètre. Cette exhortation est plus que jamais d’actualité avec l’apparition de nouveaux cas.
Toutefois, la levée des mesures restrictives ne signifie en aucun cas la fin de la menace sanitaire que constitue la pandémie de la Covid-19. Ce n’est donc pas le moment de baisser la garde. Le respect strict des mesures barrières s’imposent, ceci pour éviter de vivre les situations que vivent certains pays en ce moment. Ainsi, le nouveau coronavirus est un virus respiratoire qui se propage essentiellement par contact avec une personne infectée, par l’intermédiaire des gouttelettes respiratoires émises lorsqu’une personne, par exemple, tousse ou éternue, ou par l’intermédiaire des gouttelettes de salive ou de sécrétions nasales. À ce jour, il n’existe aucune information ni aucun élément de preuve laissant penser que le COVID-19 pourrait être transmis par les moustiques.
Hamadou Moussa Fatahou pour Niameyinfo.
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