Alors que toute l’attention se porte sur la lutte contre le coronavirus, le paludisme continu de faire des ravages. Selon une source officielle, à la date du 7 octobre dernier, 2.449 morts sur 2.449.858 cas confirmés dans les centres de santé du Niger tandis qu’un nombre total de 1201 cas et 69 décès a été enregistré pour la Covid-19. Une double peine pour le Niger.
Depuis son apparition en mars 2020 au Niger avec un total de 1201 cas et 69 décès, la pandémie de la covid-19 a attiré sur elle toute l’attention de la population et du gouvernement. La psychose qu’elle a semée à créer de fortes perturbations dans les actions menées pour la lutte de certaines maladies grave telle que le paludisme. Le ministre de la Santé Publique du Niger a annoncé le vendredi 9 octobre dernier, un bilan de 2.449.858 cas de paludisme confirmés dont 2449 décès du 1er janvier au 07 Octobre. Soit une augmentation de 30% des cas de paludisme et 570 décès de plus par rapport à 2019, année durant laquelle 1 884 477 cas ont été enregistrés avec 1929 décès au cours de la même période, a précisé Dr. Idi Illiassou Mainassara.
Le Ministre Idi Illiassou a expliqué « au Niger, l’année 2020 est marquée par une augmentation des cas de paludisme suite à une pluviométrie exceptionnelle qui a occasionné des inondations, la stagnation des eaux et la prolifération des moustiques vecteur de paludisme » avant d’ajouter que « cette augmentation de cas varie de 11% dans la région de Tillabéry à 75% dans la région d’Agadez. Quant au taux de létalité, il est sensiblement égal à celui enregistré en 2019 pour la même période (0,1%) ».
A ce jour, 24 districts sanitaires sur les 72 sont en situation d’épidémie. Les régions de Tahoua (612 décès sur 473.266 cas), Maradi (548 décès sur 412.542 cas), Tillabéry (425 décès sur 462.001 cas), et Zinder (349 décès sur 499.592 cas), sont les plus impactées.
Au regard de cette situation, le Ministre de la Santé publique précise que des dispositions ont toutefois été prises avant la saison pluvieuse pour prévenir le pic du paludisme.
Il s’agit, entre autres, a-t-il indiqué « d’une campagne de distribution gratuite de 8 005 656 moustiquaires imprégnées d’insecticide de longue durée d’action avant la période de haute transmission en juin 2020 et qui a couvert 13 994 681 personnes dans 44 districts sanitaires de six régions de notre pays ; la mise en place de 915 893 moustiquaires dans les 72 districts au profit des femmes enceintes et des enfants de moins de un an. Et aussi une campagne de chimio prévention du paludisme saisonnier chez les enfants âgés de 3 à 59 mois et qui consiste à administrer des médicaments à cette tranche d’âge chaque mois, de juillet à octobre » ajoutant que des activités de sensibilisation sur les mesures de prévention sont menées par les agents de santé au niveau des formations sanitaires, mais également à travers les radios communautaires, les affiches et les crieurs publics.
Concernant la prise en charge des malades, Dr Idi Illiassou Mainassara a rassuré, « la mise à niveau de 300 agents sur la prise en charge du paludisme, la mise en place de 3 511 340 tests de diagnostics rapides, celle de 2 749 385 de traitements des cas de paludisme, mais aussi la mise en place, à partir du 12 octobre 2020, de 1 773 693 tests de diagnostic rapide et 1 583 789 traitements pour couvrir la fin de l’année 2020 ». En outre, a-t-il souligné, « des instructions ont été données pour la redynamisation du programme de la destruction des gîtes larvaires et des moustiques dans le cadre de la coopération médicale avec la République de Cuba ».
Fatouma Akiné pour niameyinfo.
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