Organisations de développement : ACTED et APBE désormais indésirables au Niger

Le Ministre de l’intérieur a pris ce 12 Novembre 2024 deux arrêtés portants sur le retrait des autorisations d’exercer de deux ONG œuvrant dans le développement.

« L’autorisation d’exercice accordée à l’ONG dénommée « Agence d’Aide à la Coopération et au Développement  » ACTED  » (…) est retirée à compter de la date de signature du présent arrêté » informe le premier arrêté s en date du 12 Novembre 2024 suivi d’un deuxième concernant l’APBE rédigé dans le même style. Ces arrêtés interviennent dans un contexte particulier où le gouvernement s’inscrit dans une dynamique de comprendre réellement la portée des actions et les buts des diverses organisations œuvrant au Niger.

Même si les raisons à la base de cette décision ne sont pas clairement expliquées dans les arrêtés, il faut rappeler que l’ONG Acted a déjà été objet d’une suspension d’activités il y a quelques années dans la région de Diffa sur ordre du gouverneur de l’époque, Issa Lemine. A travers un communiqué en date du 22 Avril 2021, le gouvernorat notifiait au Coordonnateur de l’ONG « une suspension d’activités de dix jours et la mise en place d’une procédure d’enquête« . Cette décision selon une source anonyme du gouvernorat citée à l’époque par VOA Afrique était justifiée par le motif que l’organisation entretiendrait des « connexions douteuses et subversives au profit d’organisations terroristes ». Quelques mois avant cet événement, 08 employés , dont 06 français âgés de 25 à 50 ans avaient été tués dans une attaque terroriste à Kouré dans le sud-est du Niger.

Notons que Acted est une organisation française de solidarité internationale présente au Niger depuis 2020. elle intervenait principalement dans les régions de Diffa, Tillabéri en venant en aide aux populations déplacées, fuyant les zones d’insécurité.

Action Pour le Bien-Etre APBE pour sa part, est une organisation d’aide au développement qui intervient dans les domaines de la santé, de l’environnement et du développement rural au Niger. 

Marthe-Carmelle OKOUMASSOUN pour NiameyInfo