En 2024, les ONG et associations de développement actives au Niger ont mobilisé plus de 250 milliards de FCFA, selon un rapport du Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire. Ce montant record illustre le rôle croissant de ces acteurs dans le tissu socio-économique national, alors que le pays célèbre deux années de gouvernance sous le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP).
Outre les financements, les ONG ont généré 9 151 emplois permanents et 17 721 emplois temporaires sur l’année, selon les chiffres officiels. Elles ont également contribué aux recettes fiscales à hauteur de 17 milliards de FCFA, témoignant de leur ancrage économique.
Le ministère note par ailleurs une hausse significative des montants mobilisés ces dernières années : la moyenne annuelle de 117 milliards FCFA entre 2017 et 2020 est passée à 203 milliards de FCFA entre 2023 et 2024, une progression attribuée à la confiance renouvelée des partenaires techniques et financiers.
Dans le domaine de la décentralisation et de l’administration territoriale, 27 formations ont été organisées au profit des cadres de commandement et des autorités communales. L’objectif : renforcer les compétences en gestion administrative et financière des collectivités locales, pour une gouvernance plus efficace.
Le rapport met aussi en lumière des actions significatives dans la gestion de l’état civil, des migrations et des réfugiés. Depuis avril 2025, au moins 67 000 enfants ont été enregistrés sur les registres de l’état civil, dans le cadre du projet WURI (Identification unique pour l’intégration et l’inclusion régionale en Afrique de l’Ouest).
Parallèlement, une campagne nationale de vulgarisation de la politique migratoire a été officiellement lancée. Révisée à la suite de l’arrivée du CNSP au pouvoir, cette politique prend désormais en compte la dimension environnementale et les effets du changement climatique sur les mouvements migratoires.
L’Inspection générale de l’Administration du Territoire a, pour sa part, intensifié ses activités de contrôle et de supervision. Elle a mené :
- 27 missions d’inspection sur le respect des consignes sécuritaires, notamment l’obligation pour les ONG de recourir à des escortes lors de leurs déplacements sur le terrain ;
- 14 missions d’appui-conseil ;
- 3 enquêtes administratives ;
- 10 missions de suivi des recommandations ;
- et 56 missions de supervision de passation de service.
Zeynabou Assane Moumouni pour Niameyinfo.