La Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala, est probablement la prochaine directrice générale de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). En effet, le retrait de sa principale concurrente, la ministre sud-coréenne du Commerce Yoo Myung-hee soutenue par l’ex-administration de Trump, le vendredi 5 février 2021, fait de fait de Ngozi Okonjo-Iweala la seule candidate à la présidence de l’OMC. Cette nomination marquera l’histoire de l’organisation, car pour la première fois, depuis sa création en 1995, une femme sera à sa tête. Sa nomination officielle pourrait intervenir avant la prochaine réunion du Conseil général de l’OMC prévue le 1er mars prochain.
Etant déjà favorite, la voie est désormais libre pour Ngozi Okonjo-Iweala, affichant vingt-cinq ans à la Banque mondiale et trois mandats ministériels dans son pays. Sa nomination ne fait plus l’ombre d’un doute. La Nigériane a en effet reçu, vendredi, le « soutien appuyé » de l’administration Biden-Harris pour succéder à Roberto Azevêdo à la tête de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
L’arrivée de Joe Biden a changé la donne. En effet, l’ancien président des États-Unis Donald Trump, hostile à l’OMC, bloquait la désignation de la Nigériane. Une nomination qui nécessite le consensus des 164 pays membres. L’administration Biden a désormais donné sa « bénédiction ». Certains détails restent à régler avant l’annonce officielle de cette désignation à la tête d’une organisation engluée par l’attitude des Etats-Unis à son encontre ces dernières années.
Ngozi Okonjo-Iweala a exprimé dans un tweet sa « hâte de travailler », pour réaliser « la nécessaire réforme de fond de l’OMC ». En plus d’être la première femme originaire du continent africain à diriger l’OMC, ou première femme tout court, Ngozi Okonjo-Iweala, est bien consciente des défis majeurs qui l’attendent. « C’est un travail indispensable qui nous attend », a-t-elle reconnu dans un communiqué tout en ajoutant que « le monde ne peut plus attendre ».
La nouvelle administration américaine a noté dans un communiqué « la richesse de ses connaissances en économie et en diplomatie internationale grâce à ses vingt-cinq ans à la Banque mondiale et de deux mandats en tant que ministre nigériane des Finances ». « C’est une femme merveilleuse avec une approche authentique des problèmes mais, attention les gars, sous ce gant de velours, il y a une main de fer et une forte volonté », sont les mots utilisés par la présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, pour la décrire, et l’ayant côtoyée lorsque les deux travaillaient à Washington.
La première priorité pour la nigériane, est de combattre les effets de la crise pandémique et faire en sorte que la reprise économique s’opère partout dans le monde. « Le Covid-19 est un mal public global. Pour le combattre, nous avons besoin d’un bien public global, à savoir, l’action multilatérale », souligne Ngozi Okonjo-Iweala. Pour seconde priorité, elle compte « restaurer le système de règlement des différends de l’Organisation dont le système d’appel est bloqué de longue date par les Etats-Unis, opposé au remplacement des juges qui y siègent ». Enfin comme troisième priorité, veut faire en sorte que « les négociations multilatérales sur un bon nombre de sujets (subventions publiques, commerce électronique, services, propriété intellectuelle…) puissent déboucher sur un accord ».
Akiné Fatouma pour niameyinfo.
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