La gestion de l’Office du Niger a été passée au crible à la suite d’une vérification financière couvrant les exercices 2024 (du 1er mars au 31 décembre) et 2025 (jusqu’au 31 juillet). Cette mission avait pour objectif d’évaluer la régularité et la sincérité des opérations de recettes et de dépenses de l’établissement. Elle a porté sur la mobilisation des dotations budgétaires de l’État, la gestion administrative et financière, ainsi que sur la passation et l’exécution des marchés publics.
Les travaux ont mis en évidence plusieurs irrégularités administratives et financières, soulignant des manquements à la réglementation en vigueur selon Inter de Bamako.
La mission a constaté que l’Office du Niger ne respectait pas la procédure de recrutement du personnel et avait pourvu des postes non prévus dans son organigramme. L’établissement ne dispose pas non plus de Contrat-Plan validé et n’a pas exigé des titulaires de marchés le respect des clauses relatives aux assurances.
Pour corriger ces manquements, la mission recommande au Président-directeur général de l’Office de se conformer strictement aux procédures de recrutement, de respecter le cadre organique, de valoriser les qualifications du personnel lors des nominations et de faire valider les Contrats-Plans dans les délais légaux.
Le rapport fait état d’irrégularités financières totalisant 120 343 250 F CFA. Ces montants concernent, entre autres, l’octroi de primes et indemnités indues, des dotations en carburant injustifiées, des dépenses non justifiées et des marchés publics entachés de simulation de concurrence.
Ces faits ont été signalés au Procureur de la République financier et transmis au Président de la Section des Comptes de la Cour suprême pour suite à donner.
Zeynabou Assane Moumouni pour Niameyinfo.

