Au Niger, le paludisme demeure la principale et la première cause de mortalité infantile et maternelle (1 million 744 mille enfants de moins de cinq ans et 60 % des femmes enceintes étaient atteints en 2019). Malgré les efforts des autorités, le paludisme reste un problème majeur de santé publique dans le pays. C’est au regard de cela que la journée mondiale de lutte contre le paludisme célébrée ce 25 avril 2021, a été Placée au Niger sous le thème :« Zéro palu : tirer un trait sur le paludisme ». Cela dans le but de réfléchir et de faire le bilan des efforts de sensibilisation et d’éducation des populations sur le paludisme
Pour rappel, le Niger, pays fortement endémique du paludisme, fait partie des « High Burden High Impact Countries » signifiant qu’il fait partie des 11 pays les plus exposés au paludisme dans le monde. Dans ses propos à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le paludisme le 25 avril 2021, Idi Illiassou Mainassara, ministre nigérien de la Santé publique, a estimé que « le paludisme constitue un véritable frein au décollage économique du Niger », tout en indiquant que cette journée constitue une occasion « de partager avec tous les acteurs les progrès accomplis dans la lutte contre le paludisme, les défis et perspectives pour atteindre les objectifs du plan stratégique national de lutte contre le paludisme 2017-2023 ».
Selon Idi Illiassou Mainassara, l’édition 2021 de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme « vise à rappeler aux dirigeants politiques les engagements qu’ils ont pris et à nos partenaires au développement la nécessité de poursuivre la collaboration dans le cadre des efforts déployés au niveau mondial, continental, régional et national, pour renforcer nos programmes de prévention et de prise en charge du paludisme ».
Notons aussi que d’importants moyens sont mis à la disposition des populations par l’Etat et les partenaires afin de prendre toutes les mesures et précautions pour mieux prévenir cette maladie. A titre d’illustration, l’Etat a mis en place des mesures de prévention du paludisme, notamment les campagnes de distribution gratuites des moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (MILDA), dons de ces moustiquaires pour les femmes enceintes lors des consultations prénatales car elles font partie des cibles les plus vulnérables, campagnes de chimio prévention du paludisme saisonnier pour les enfants de moins 5 ans. « Le paludisme est une maladie qui n’a pas de vaccin, mais il existe des moyens de prévention et il peut être pris en charge par l’Etat, il existe des médicaments pour traiter aussi bien les cas simples que les cas graves et avec un simple changement de comportement, nous pouvons arriver à bout du paludisme et atteindre l’objectif Zéro Palu » souligne Djermakoye Hadiza Jackou, coordinatrice du Programme National de Lutte contre le Paludisme au Niger (PNLP).
Sur la même lancée, pour Zeinabou Idé, chargée de programme d’une ONG qui lutte activement contre le paludisme, « si l’Etat met en place ces mesures et que les populations ne suivent pas, les résultats escomptés ne seront pas atteints. Il est impératif que nous en prenions conscience. Dans les zones reculées, les gens utilisent les moustiquaires comme filets de pêche ou pour protéger les plants de rizières au lieu de les utiliser à bon escient ». Selon elle, « il n’y a pas de petit palu ! Un paludisme simple peut se transformer en 3 jours en paludisme grave et entraîner la mort. Nous ne prenons pas le paludisme au sérieux parce qu’il nous côtoie tous les jours et à force, nous le banalisons ».
Tout en réjouissant aussi des progrès réalisés dans la lutte contre le paludisme au niveau mondial, le ministre de la santé publique a déploré que « la moitié de la planète reste toujours exposée aux risques de contracter cette maladie évitable et traitable qui coûte la vie à un enfant toutes les deux minutes ».
En outre, la crise sanitaire de la covid-19 qui a monopolisé l’attention mondiale, a fait craindre un relâchement des efforts contre le paludisme. Mais pour eviter que la lutte contre le paludisme ne soit victime de la covid, « le gouvernement du Niger et ses partenaires se sont engagés dans l’amélioration de l’accessibilité à des prestations de qualité au niveau communautaire » affirme le ministre tout en soulignant que, « dans le contexte actuel de la pandémie de COVID-19, « un ensemble d’interventions ciblant la mère et l’enfant seront mises en œuvre au niveau communautaire ».
Pour Dr Hadiza, la population a pu gérer le contexte de la Covid-19, qui est une maladie qui n’a pas de vaccin ni de traitement. Donc le paludisme également peut être évité si l’on utilise correctement les moyens de prévention. « Nous ne devons plus accepter de voir les générations futures mourir du paludisme qui est une maladie évitable et traitable. Il nous appartient non seulement de prévenir personnellement et collectivement la transmission de cette maladie, mais aussi de fournir des soins et services aux personnes malades », a conclu Idi Illiassou Mainassara.
Par ailleurs, selon le média français, RFI, un nouveau vaccin contre le paludisme mis au point par des chercheurs de l’Université d’Oxford et des scientifiques du Burkina Faso s’est révélé efficace à 77 % contre la maladie lors des premiers essais – un chiffre bien supérieur à celui de tous les traitements existants. On peut retenir que l’étude a porté sur 450 enfants du Burkina Faso et va maintenant faire l’objet de tests de plus grande envergure, menés dans quatre pays africains. « Les près de cinq mille participants seront des enfants de moins de trois ans. Ce nouveau traitement n’a pas encore fait ses preuves. Mais il sera considéré comme un développement incroyablement prometteur au cours d’une année où les vaccins ont prouvé leur importance » rapporte le média.
Akiné Fatouma pour niameyinfo.
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