L’Assemblée générale élective de la Chambre des Métiers de l’Artisanat du Niger (CMANI) s’est ouverte ce mardi 2 septembre 2025 à Niamey, sous la présidence de la ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Agaïchata Guichene, en présence des acteurs du secteur ainsi que des partenaires techniques et financiers. Cette rencontre marque l’aboutissement d’un processus entamé le 2 février 2023, date à laquelle la CMANI avait été placée sous administration provisoire. L’élection du Bureau national, qui intervient après les scrutins consulaires régionaux du 5 février 2025, inaugure ainsi une nouvelle ère de gouvernance pour l’artisanat nigérien.
« L’artisanat constitue un pilier de notre économie nationale », a rappelé la ministre Guichene, soulignant la contribution significative du secteur à la production intérieure brute, grâce à la diversité des métiers et savoir-faire. Elle a appelé à des élections « transparentes », capables de garantir des résultats « bénéfiques à la fois pour les artisans et pour notre économie nationale ».
La ministre a également salué l’engagement des acteurs et des partenaires financiers qui ont accompagné ce processus, formulant le vœu que les débats soient constructifs et que les résultats reflètent « l’intérêt supérieur des artisans du Niger ».

Le pays compte aujourd’hui huit grandes branches d’activités artisanales, réparties en quarante corps de métiers et couvrant près de 291 spécialités. Selon la ministre, il constitue « un tissu exceptionnel qui témoigne de la vitalité du secteur et de son rôle central dans l’emploi, la transmission du savoir-faire et la valorisation du patrimoine culturel ».
Créée en 2012, la CMANI a pour mission de moderniser et de renforcer la compétitivité de l’artisanat nigérien. Interface entre pouvoirs publics, partenaires techniques et organisations professionnelles, elle est chargée de promouvoir le secteur, d’encadrer la formation et l’apprentissage, mais aussi de protéger les créations artisanales et de favoriser l’accès à la protection sociale pour les artisans.
Avec cette nouvelle étape institutionnelle, les autorités entendent redonner à la CMANI toute sa capacité d’action, dans un contexte où l’artisanat apparaît comme un levier essentiel de développement économique et culturel au Niger.
Zeynabou Assane Moumouni pour Niameyinfo.