Mahamane Ousmane et ses militants sont engagés plus que jamais à obtenir raison. Pour l’opposition les résultats de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ne sont qu’une gigantesque fraude électorale. Au cours d’une conférence de presse, le lundi 08 mars 2021 à Niamey, le candidat du RDR-Tchanji a annoncé avoir déposé un recours devant la cour constitutionnelle afin qu’elle prenne ses responsabilités en mains. Les Statistiques de la CENI dont ils contestent indiquent que sur les 266 communes, on compte un nombre total de votants de 4 684 572 avec 4 487195 suffrages exprimés valables pour 197 377 bulletins blancs ou nul. Mohamed Bazoum candidat de la continuité obtient la victoire avec 2 501 459 voix soit 55,75 % des suffrages, quant à son challenger Mahamane Ousmane, il sort avec 1 985 736 voix soit 44,25 % des suffrages Mais le candidat du RDR -Tchanji a dénoncé un « Hold-up électoral » et réclamé sa victoire avec 50, 30% de voix contre 49,70% de voix pour Mohamed Bazoum.
L’ancien député Falké Bacharou du RDR Tchanji a souligné lors de son intervention que l’opposition porte à cette occasion des éclaircissements sur les graves irrégularités qui ont caractérisées le second tour de l’élection présidentielle et à démontrer la fausseté des résultats globaux proclamés par la CENI malgré « la protestation de nos représentants au sein de cette institution. Les preuves sont tangibles et nous les mettons à la disposition de tous dans le but de rétablir la vérité des urnes », indique-t-il.
Pour leur part, les autres membres du Comité de coordination de la campagne du candidat Mahamane Ousmane ont précisé que parmi ces nombreuses fautes comptées, on peut noter, « la complicité de certains chefs traditionnels, de certains prestataires des services de transport, de certains membres de la CENI et de certains agents de l’administration déconcentrée. Substitutions de Procès- verbaux ; menaces et intimidations des électeurs ainsi que des agents électoraux, principalement les délégués de l’opposition ; braquages et bourrage d’urnes ; vol et achat des consciences : la liste des irrégularités que dit avoir relevées l’opposition est assez longue. Avec des cas précis notamment au niveau des circonscriptions de Bermo et Soli-Tagriss dans la région de Maradi, celles d’Aderbissinat, de Dabaga et de Timia dans la région d’Agadez, de quinze (15) circonscriptions dans la région de Tahoua, de Tanout dans la région de Zinder ainsi que de plusieurs communes dans la région de Diffa, qui d’après l’opposition, sont illustratifs d’une gigantesque fraude électorale ».
Au vu de tout ce qui précède, les militants de l’opposition estiment que « la victoire de Mahamane Ousmane…est incontestable » tout en prévenant que « nous ne sommes pas prêts à cautionner un énième hold-up électoral ».
Au terme de la conférence Mahamane Ousmane a annoncé qu’il la Cour Constitutionnelle sur ses responsabilités, en «ne jugeant que sur les faits » et lancé un appel avec ses militants au peuple nigérien à « se lever comme un seul homme pour rétablir et défendre la vérité sortie des urnes ».
Akiné Fatouma pour Niameyinfo.